RCA: signature d'un plan de libération des enfants soldats

La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les enfants et les conflits armés a quitté Bangui hier mardi. Radhika Coomaraswamy a signé avec la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), un des groupes actifs dans le nord-est centrafricain, un plan d'action pour la « libération d'enfants soldats ». L'enrôlement d'enfant soldats constitue, aux yeux des Nations unies, un crime contre l'humanité.



La CPJP compte dans ses rangs plusieurs centaines d'enfants.. Petits porteurs, petits cuisiniers, éclaireurs parfois et même combattants. « On peut voir des enfants de 12-13 ans avec une arme », confie un travailleur humanitaire. Certains peuvent même avoir 10 ans. Ils sont souvent volontaires ou sont envoyés par les familles pour bénéficier de la protection du groupe rebelle. Il y a parmi eux très peu de jeunes filles.

Aujourd'hui, la CPJP reconnaît donc, implicitement tout au moins, avoir des enfants soldats. En signant ce plan d'action, le mouvement rebelle s'engage à libérer ces enfants et à ne pas en enrôler d'autres.

Pour Tanya Chapuisat, la représentante de l'Unicef à Bangui, « un grand pas a été franchi mais le plus dur est devant, démobiliser ces enfants, c'est la partie la plus visible de ce genre de programme, explique-t-elle, mais le plus difficile pour nous c'est d'assurer des options durables à ces enfants pour éviter qu'ils ne retombent dans la violence faute d'alternative pour survivre ».

Pour cela, l'Unicef a besoin d'argent : 2 millions de dollars pour un millier d'enfants mais selon l'organisation, ce programme n'est aujorud'hui financé qu'à hauteur de 20 %.
Source: RFI

Charles Thialice SENGHOR

Mercredi 23 Novembre 2011 10:59


Dans la même rubrique :