Les doutes exprimés à haute voix par Dieudonné Kombo Yaya n'ont pas surpris grand monde dans la classe politique centrafricaine. Vu la lenteur du processus de normalisation et la poursuite des violences, les chefs de partis politiques ne s'attendaient pas vraiment à voir l'Autorité nationale des élections, capable de tenir les délais.
Anicet Georges Dologuélé, le leader de l'URCA, l'Union pour le renouveau centrafricain, est prêt à accepter un report des divers scrutins prévus initialement en février prochain, mais à condition que le nouveau gouvernement s'engage sans ambiguïté et fasse de ces scrutins sa priorité.
Même ton au MLPC, Mouvement de libération du peuple centrafricain, où le bureau politique doit se réunir pour débattre de cette question du report. Les deux leaders ne veulent pas non plus d'une transition qui s'éterniserait et Martin Ziguélé réclame que soit fixée une date butoir irrévocable. Un peu à la manière de ce qui fut fait au Mali.
Sur le plan formel, la Cour constitutionnelle estime que rien ne s'oppose à un report des scrutins. Mais il faudra, précise un juriste de la Cour, qu'un consensus se dessine dans la classe politique, au sein de la communauté internationale. Il faudra aussi solliciter l'avis du médiateur Denis Sassou Nguesso, le président du Congo-Brazzavile. Le débat est en somme enclenché.
Source : Rfi.fr
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