Rapports d’exécution budgétaire : le FRAPP salue les progrès fiscaux mais appelle à des investissements sociaux plus ambitieux



Rapports d’exécution budgétaire : le FRAPP salue les progrès fiscaux mais appelle à des investissements sociaux plus ambitieux
Dans un communiqué publié ce mardi 24 juin, le Front pour une Révolution Anti-Impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) a réagi à la publication des Rapports Trimestriels d’Exécution Budgétaire (RTEB) par le ministère des Finances. Le mouvement félicite « les efforts de transparence budgétaire et des performances en matière de mobilisation des ressources internes, tout en pointant des insuffisances persistantes dans les secteurs sociaux. »
 
Le FRAPP a salué l’augmentation des recettes internes en glissement annuel, illustrée par une hausse de +151,75 milliards FCFA au 4e trimestre 2024 et de +111,12 milliards FCFA au 1er trimestre 2025. Il attribue cette amélioration à « la rigueur » des nouvelles autorités dans le recouvrement fiscal. « Cette performance mérite d’être consolidée », souligne le document parvenu à PressAfrik.
 
Le mouvement se réjouit également du maintien des subventions à l’électricité, malgré les recommandations du Fonds monétaire international. Pour le FRAPP, « cette mesure protège les populations les plus vulnérables. » Il note une augmentation des transferts courants en glissement annuel : +383,57 milliards FCFA au T4 2024 et +61,19 milliards FCFA au T1 2025.
 
Des budgets sociaux jugés insuffisants
 
Malgré ces avancées, le FRAPP critique la faiblesse des allocations internes aux secteurs sociaux pour le T1 2025, avec  »1,47 % du budget consacré à la santé, 15 % à l’éducation, 0,6 % au logement. » Ces montants sont jugés « très insuffisants » pour répondre aux besoins de base des populations. Ainsi, il appelle « à un changement de cap pour faire de la santé, de l’éducation et du logement des priorités budgétaires. »
 
Le mouvement rappelle également la promesse du Premier ministre de fusionner certaines agences publiques, une mesure attendue pour fin juin 2025. Cette rationalisation permettrait, selon le FRAPP, « de réduire la masse salariale et les dépenses de fonctionnement. »
 
En perspective du prochain Débat d’Orientation Budgétaire (DOB), le FRAPP renouvelle son soutien à la mise en œuvre du Budget à Base Zéro (BBZ) pour 2026, qu’il considère comme une « opportunité historique » de réorienter les dépenses publiques vers plus d'efficacité.
 
Enfin, le FRAPP exige la publication des bulletins statistiques de la dette pour les 3e et 4e trimestres de 2024, ainsi que pour le 1er trimestre 2025, comme l'exige le Code de transparence dans la gestion des finances publiques. Mais aussi à une gouvernance budgétaire « plus équitable, rigoureuse et centrée sur les besoins réels du peuple sénégalais ».

Ndeye Fatou Touré

Mardi 24 Juin 2025 20:30


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