Yves Aubin de la Messuzière a été ambassadeur (notamment en Tunisie) et il a mené des contacts pour la France avec le Hamas, après la victoire du parti islamiste aux élections législatives palestiniennes de 2006. Son dernier ouvrage s’intitule Israël Palestine, le déni du Droit international (éditions Hémisphères). Michel Duclos, ancien ambassadeur (notamment en Syrie) est désormais conseiller Spécial à l’Institut Montaigne et auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels Diplomatie française (Alpha / Humansis).
RFI : Est-ce que cette reconnaissance de l’État palestinien par la France aurait dû intervenir plus tôt ?
Michel Duclos : Je ne suis pas sûr, car c’est une décision importante pour laquelle il faut bien choisir son moment. Et je pense que maintenant, c'est vraiment le moment. On a donné à Israël suffisamment de signaux pour qu’il modifie sa trajectoire. Attendre trop, ça signifierait prendre le risque de reconnaître la Palestine quand il n’y aura plus de Palestiniens sur le sol de la Palestine.
Yves Aubin de la Messuziere : J’ai été l’un des artisans d’une déclaration européenne d’inspiration française qui en 1999 évoquait déjà un État palestinien viable qui sera reconnu « le moment venu ». Mais entre-temps, du chemin a été parcouru : la Palestine est devenue un État observateur non-membre de l’ONU en 2012. Ce qui lui a permis de signer des conventions internationales : Unesco, OMS et Cour pénale internationale (CPI). Avant la France (et les autres pays s’apprêtant à le faire), 148 pays ont déjà reconnu l’État palestinien. L’enjeu maintenant est d’amplifier cette reconnaissance.
RFI : Est-ce que cette reconnaissance de l’État palestinien par la France aurait dû intervenir plus tôt ?
Michel Duclos : Je ne suis pas sûr, car c’est une décision importante pour laquelle il faut bien choisir son moment. Et je pense que maintenant, c'est vraiment le moment. On a donné à Israël suffisamment de signaux pour qu’il modifie sa trajectoire. Attendre trop, ça signifierait prendre le risque de reconnaître la Palestine quand il n’y aura plus de Palestiniens sur le sol de la Palestine.
Yves Aubin de la Messuziere : J’ai été l’un des artisans d’une déclaration européenne d’inspiration française qui en 1999 évoquait déjà un État palestinien viable qui sera reconnu « le moment venu ». Mais entre-temps, du chemin a été parcouru : la Palestine est devenue un État observateur non-membre de l’ONU en 2012. Ce qui lui a permis de signer des conventions internationales : Unesco, OMS et Cour pénale internationale (CPI). Avant la France (et les autres pays s’apprêtant à le faire), 148 pays ont déjà reconnu l’État palestinien. L’enjeu maintenant est d’amplifier cette reconnaissance.