(Revue de presse du jeudi 03 novembre 2016) 1000 autorisations de détention et de port d’arme accordées en 2016



Parlons d’abord justice avec l’AS qui informe que le projet de loi portant modification de la loi organique sur la Cour suprême adopté hier en Conseil des ministres va sans doute provoquer un bras de fer. C’est parce qu’à l’image du président de la Cour des comptes, du président du Conseil constitutionnel, le Premier Président et le Procureur  de la Cour suprême seront nommés pour un mandat non renouvelable de six ans. Ce qui permet au Premier président (Mamadou Badio Camara) et Cheikh Tidiane Coulibaly (Procureur général) qui sont à quelques mois de la retraite de rester à la tête de la haute juridiction pendant six ans. Selon l’AS, l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) est sur le pied de guerre et entend s’opposer à cette gérontocratie qui est en vogue dans le Temple de Thémis. Par contre l’adoption en Conseil des ministres du projet de loi portant nouveau statut des magistrats est une prouesse car étant dans le circuit depuis plus de 20 ans. Le nouveau texte réduit à 18 ans le grade de hors hiérarchie qui était de 21 ans et modifie en profondeur le mode d’évolution des juges.

Une grève de la faim pour obtenir une liberté provisoire. L’OBS nous informe que c’est ce que les détenus blessés lors de la mutinerie de Rebeuss ont entamé hier vers 13 heures au Pavillon spécial de l’administration pénitentiaire de l’hôpital Aristide Le Dantec.

ENQUETE réalise un dossier sur le port d’arme au Sénégal. Selon le journal, « rien que pour l’année 2016, 1000 autorisations de détention et de port d’arme ont été accordées contre 205 rejets ». Le journal explique que le port d’arme à feu est un phénomène réel au Sénégal, surtout chez les politiciens. ENQUETE ajoute aussi dans son dossier que le Sénégal reste confronté à la circulation d’armes légères et de petit calibre.

Pour le meurtre du taximan Ibrahima Samb, le POP informe que les transporteurs sonnent la mobilisation et ils prévoient de faire « une marche silencieuse de deuil » ce vendredi à partir de 15 heures. Pour le meurtrier présumé, Ousseynou Diop, LIBERATION, informe que « si l’instruction que va piloter un juge suit le parquet de Dakar, Ousseynou Diop sera jugé devant la chambre criminelle ». Le journal explique qu’à la suite de trois retours de parquet, c’est aujourd’hui qu’il fera face au magistrat instructeur qui devrait suivre la demande du procureur en le plaçant en détention provisoire.

Pour le meurtre de Ndiaga Diouf, SUDQUOTIDIEN informe que « Barth va balancer les commanditaires ». A la suite de l’installation de la commission ad hoc devant statuer sur la demande de levée de son immunité parlementaire, Barthélémy Dias déclare que « je le dis et le répète, s’ils ne connaissent pas les commanditaires, je les connais moi et j’ai des preuves. Ils sont tous vivants, personnes d’entre eux n’est mort ». WALFQUOTIDIEN explique que le pouvoir est perdant à tous les coups. Le journal écrit que «  ce procès risque d’éclabousser et d’ébranler l’Etat, de hautes personnalités seront appelées à la barre pour témoigner à charge ou à décharge ». Pour la TRIBUNE, « la commission de 11 membres, dirigée par Moustapha Diakhaté, ennemi juré de Barthélémy Dias, va à coup sûr lever l’immunité de Dias-fils qui s’en réjouit et appelle à un procès équitable ».

Dans le QUOTIDIEN, « Macky fait la leçon à ses opposants ». Le journal écrit que le chef de l’Etat dans un entretien avec le site azactu.net se dit concentré sur sa mission et n’a pas de temps d’engager la polémique avec son opposition. Macky Sall souligne « même dans l’opposition, il ne voulait pas perdre de temps avec la surexposition médiatique ». Dans cette interview, le TEMOIN rapporte que le président Sall dit refuser toute idée de rupture du dialogue que ce soit avec l’opposition comme le patronat. Il a également soutenu que si la désignation du chef de l’opposition tarde, c’est dû à l’opposition elle-même.

Pour cette opposition, DIRECT INFO relate qu’ « un mois après sa mise sur pied, la coalition Manko Wattu Senegaal patauge dans une marre de contradictions. A l’origine de ce malaise, un code de conduite violé. Ce que dénonce le Professeur Malick Ndiaye ».

Revenons et terminons sur le Conseil des ministres d’hier pour annoncer avec le SOLEIL, que « le chef de l’Etat demande au gouvernement d’intensifier le processus de rénovation et de modernisation de l’administration territoriale d’Etat, avec la finalisation et la signature de la Charte de la Déconcentration et invite le Premier ministre à tenir un Conseil interministériel de l’administration territoriale dans les meilleurs délais ».
 


Jeudi 3 Novembre 2016 08:38


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