Sahara occidental: réouverture de la frontière mauritanienne après 3 semaines de blocage

Le trafic routier a repris le 14 novembre au poste-frontière de Guerguerat, marquant la frontière entre le Sahara occidental et la Mauritanie. Le blocage de l'activité depuis plusieurs semaines a servi de justification au lancement d'une opération militaire marocaine, laquelle a entraîné la fin d'un cessez-le-feu de près de trente ans entre Rabat et le Front Polisario, et l'inquiétude de la communauté internationale.



Selon l'Agence de presse officielle marocaine, des dizaines de camions bloqués depuis trois semaines de part et d'autre de la frontière l'ont traversé après l'annonce de la « sécurisation » de la zone par l'armée marocaine, une réouverture confirmée côté mauritanien.
 
Le front Polisario, de son côté, a affirmé avoir poursuivi ses actions dans plusieurs zones. Le ministre sahraoui de la Défense a clamé auprès de l'Agence de presse algérienne « des victoires importantes », tandis que le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a annoncé officiellement par décret que la RASD n'était plus liée par le cessez-le-feu en vigueur depuis septembre 1991. Son chef de la diplomatie Mohamed Salem Ould Salek a, lui, demandé « des sanctions et des mesures coercitives contre le Maroc » dans une interview au journal algérien El Watan.
 
Inquiétude de la communauté internationale
 
La communauté internationale a continué à faire part de son inquiétude, ce 14 novembre. L'Espagne, ancienne puissance coloniale, a appelé à la reprise des négociations, tandis que le président de la Commission de l'Union africaine, dont la RASD et le Maroc sont membres, Moussa Faki Mahamat, a exprimé sa « profonde préoccupation ».
 
La veille, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Gueterres, avait constaté son échec à éviter une « escalade ». L'Algérie et la Mauritanie, qui reconnaissent l'État sahraouie, ont appelé à la retenue.


Dimanche 15 Novembre 2020 08:38


Dans la même rubrique :