«Sauvons la RDC» accentue sa pression sur le président de la Céni

Deuxième tentative et deuxième échec pour la coalition de partis d’opposition et de la société civile « Sauvons la RDC » de déposer à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) une pétition qui réclame le départ du président de cette instance. Elle l’a cependant déposé devant l’Assemblée nationale. Une façon de mettre la pression.



Kinshasa, 3 décembre 2011. Un agent électoral de la Céni au milieu des sacs de bulletins de vote. AFP / Gwenn Dubourthoumieu

Avec plus de 54 000 signatures, la pétition « Malu Malu dégage » veut utiliser la pression populaire pour pousser le président de la Commission électorale vers la porte de sortie. Pourquoi ? Depuis plusieurs mois, celui qui est chargé d’organiser les prochaines élections est devenu la bête noire d’une partie de l’opposition.

Première accusation : celle de vouloir décaler la tenue d’élections provinciales, retardant par la même occasion le scrutin présidentiel. Joseph Kabila pourrait alors rester au pouvoir plus longtemps. C’est ce que craint l’opposition.

Deuxième grief : la proposition du président de la Céni de modifier la Constitution pour que les députés provinciaux soient élus au suffrage indirect. Officiellement, c’est pour simplifier et accélérer la tenue de ce scrutin, mais l’opposition craint là encore qu’une modification de la Constitution en autorise une autre ; à savoir celle d’un 3e mandat pour le chef de l’Etat.

Résultat : « Sauvons la RDC », la plateforme qui rassemble trois candidats malheureux à la présidentielle de 2011 et une centaine de partis et d’association veut que le président de la Céni soit remplacé par quelqu’un de plus indépendant. Dans l’immédiat, l’abbé Malu Malu ne montre aucune intention de partir. Joint par RFI, il a confirmé ne pas se sentir inquiété par cette démarche.

Source : Rfi.fr
 



Mardi 29 Avril 2014 14:22


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