Scandale de corruption à IAAF : Lamine Diack a demandé et obtenu une confrontation avec son successeur Coe



L'ancien patron de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) Lamine Diack, mis en examen pour corruption sur fond de dopage en Russie, a demandé une confrontation avec son successeur Sebastian Coe, qui l'a acceptée, a appris jeudi l'AFP de sources proches de l'enquête menée à Paris sur ce scandale.

"Conformément à notre désir d'aider l'enquête, le président de l'IAAF a accepté de rencontrer M. Diack et une date est recherchée", a fait savoir l'IAAF, interrogée par l'AFP. Les avocats de M. Diack n'ont pas fait de commentaire.

Sebastian Coe était l'un des vice-présidents du Sénégalais à l'IAAF à l'époque des faits, entre 2011 et 2014. Il lui avait succédé à la présidence, à l'été 2015. A l'époque, un documentaire accusateur de la chaîne allemande ARD avait déjà été diffusé et le comité d'éthique de l'IAAF avait été saisi en interne, mais le scandale n'avait pas éclaté au grand jour.

Lamine Diack, patron de l'IAAF de 1999 à 2015, l'un de ses conseillers Habib Cissé et le chef de l'antidopage à l'IAAF, Gabriel Dollé, sont mis en examen pour corruption depuis novembre 2015 car ils sont soupçonnés d'avoir couvert des cas de dopage en Russie contre de l'argent et pour faciliter des négociations avec des sponsors et des diffuseurs russes, avant les JO de Londres 2012 et les Mondiaux d'athlétisme à Moscou en 2013. Lamine Diack, 85 ans, a interdiction de quitter le territoire français. Il a reconnu que la Russie lui avait fourni des fonds pour mener des campagnes politiques au Sénégal pour faire battre l'ancien président Abdoulaye Wade.

L'un de ses fils, Papa Massata Diack, soupçonné d'être un personnage clé du système de corruption, est visé par un mandat d'arrêt international, mais il réside à Dakar où il ne risque aucune extradition et la justice sénégalaise a refusé de collaborer avec son homologue française.

AFP

AYOBA FAYE

Jeudi 15 Février 2018 19:15


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