Scrutin Législatives et faible taux de participation: la société civile dit oui au couplage des élections

Les missions d’observation électorale prônent le couplage de l’élection présidentielle et des législatives pour pallier le faible taux de participation et réduire les dépenses d’organisation de ces scrutins. Tirant le bilan des législatives de ce dimanche, les missionnaires de la Rencontre pour la défense des droits de l’homme (Raddho) ainsi que ceux de la Plateforme de la société civile ont passé en revue hier, mardi 3 juillet, différentes recommandations pour pallier ce manque à gagner dans l’électorat sénégalais.



Les missions d’observation électorale de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) et de la Plateforme de la société civile qui regroupent la plupart des organisations ayant supervisé la dernière élection présidentielle, ont prôné hier, mardi 3 juillet, le couplage de l’élection présidentielle et des législatives au Sénégal. Les missionnaires qui étaient face à la presse  pour donner leurs appréciations des joutes qui ont enregistré vraisemblablement l’un des plus faibles taux de participation dans l’histoire des élections au Sénégal, ont fait état de leurs soucis de résorber le déficit noté dans l’expression des suffrages.  « Il faut réconcilier les jeunes avec la politique en organisant des primaires dans leurs circonscriptions pour faire une politique de rupture », a préconisé Mme Ndioro Ndiaye de la plateforme des femmes.

Pour cause, notent les acteurs de la société civile, le faible taux de participation pourrait remettre en cause la légitimité des députés et générer une source de déséquilibre entre les pouvoirs exécutif et législatif. Selon également le président de la Raddho, Alioune Tine, il faut « Retourner au couplage de la présidentielle et des législatives et trouver des solutions pour que les civils et les militaires votent en même temps ».

Sur ce point, fait-il remarquer, il est nécessaire de canaliser la scène politique afin d’inciter les citoyens à s’intéresser à la chose politique pour une bonne gestion publique. Par conséquent, a indiqué le président de la Raddho en déplorant la dispersion des partis politiques et leur prolifération, il urge de « trouver une solution à la saturation et à la fragmentation politique continue qui en ajoute à la confusion et à la perte de sens…Les Sénégalais qui se sont mobilisés sur la durée pour la défense de leur Constitution sont en quête de sens ».

Le Pr Babacar Guèye, coordonnateur de la Plateforme de la société civile, a renchéri à la suite du leader de la Raddho, en faisant part de la nécessité de« réformer les modes de scrutins, rationaliser les candidatures afin de revaloriser le député ». Au final, il a fustigé le nombre pléthorique des listes et candidats dont les électeurs se sont souvent plaints, dimanche dernier.

En tout état de cause, les observateurs des droits de l’homme et de la plateforme de la société civile ont salué la bonne tenue des élections avec toutes les dispositions nécessaires prises par les autorités étatiques. Ils ont aussi salué le comportement des citoyens qui ont voté dans la tranquillité pour remplir leur devoir civique.
 
avec Sudonline

Mamadou Sakhir Ndiaye

Mercredi 4 Juillet 2012 11:24


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