Face à l'urgence climatique croissante, Enda Énergie a organisé, ce lundi la 4e édition de la Semaine Énergie-Climat à Dakar, sous le thème : « Réinventons nos territoires pour faire face à l'urgence climatique et dans une perspective de souveraineté économique en Afrique ». Présidé par le ministre de l'Environnement et de la Transition Écologique, Daouda Ngom, l'événement a mis en lumière la vulnérabilité alarmante du Sénégal aux changements climatiques et l'impératif d'actions immédiates.
Le ministre Daouda Ngom a souligné la position précaire du pays, déclarant que « le Sénégal est classé par certains comme étant le 32e pays le plus vulnérable aux changements climatiques ». Cette statistique frappante a servi de toile de fond aux discussions, mettant en évidence la nécessité de repenser les politiques de développement pour mieux s'adapter et atténuer les effets du dérèglement climatique.
Il a rappelé les conséquences tangibles de cette vulnérabilité, citant les inondations sans précédent le long du fleuve Sénégal l'année dernière, qui ont « ravagé des routes et isolé des communes entières », forçant des familles à tout perdre.
Un engagement réaffirmé face à une réalité brutale
Depuis l'Accord de Paris en 2015, le Sénégal s'est engagé dans une trajectoire de développement sobre en carbone et résiliente. Cependant, la réalité sur le terrain est un rappel brutal que « le dérèglement climatique n'est plus une menace lointaine ». Face à cette urgence, le ministre a interpellé l'audience sur la préparation des territoires et la nécessité d'opérer une mutation pour qu'ils deviennent des «véritables actions de résilience » plutôt que des zones de vulnérabilité. Il a insisté sur la territorialisation de l'action climatique comme un levier fondamental, nécessitant une refonte de la planification territoriale, une meilleure coordination intersectorielle et un appui accru aux collectivités.
Justice climatique et transition énergétique au cœur des débats
Sokhna Dié Ka, Directrice de Natural Justice Dakar, a mis l'accent sur la question de la justice climatique et les obligations des États. Elle a souligné que le changement climatique, bien que global, est vécu au quotidien par les communautés africaines, qui peinent à joindre les deux bouts en raison de la perte de biodiversité et de leurs moyens de subsistance. Elle a également interpellé le Sénégal sur sa nouvelle trajectoire en tant que producteur de gaz et de pétrole, appelant à une exploitation « responsable et durable qui ne laisse personne en rade ».
Mme Ka a insisté sur la nécessité d'intégrer les communautés les plus vulnérables dans l'élaboration des politiques et programmes climatiques, à tous les niveaux.
Khar Ndiaye, Directrice Générale d'Oxfam, a dénoncé l'injustice climatique, affirmant que « l'Afrique paye le prix qu'il n'a pas créé". Elle a décrit un « grondement" qui monte des territoires sénégalais, évoquant les terres qui craquent, les côtes qui s'effritent, et les familles contraintes à l'exil climatique. Elle a lancé un appel à un « changement radical", exigeant une participation réelle des communautés dans toutes les décisions, un accès direct au financement climatique et la reconnaissance des savoirs locaux.
De la recherche à l'action : l'enjeu de l'échelle
Emmanuel Seck, Directeur d'Enda Énergie, a rappelé que malgré un contexte géopolitique mondial tendu, « l'urgence climatique doit rester une priorité mondiale ». Il a souligné que les solutions pour l'adaptation et l'atténuation ne manquent pas, mais que le défi réside dans l'échelle de déploiement. « Ce qui nous manque, c'est de transformer le technique, la recherche, les politiques en opérationnel », a-t-il conclu, appelant à une remobilisation des efforts pour faire face à des changements climatiques qui « augmentent avec une intensité et une fréquence qui fragilisent nos états ».
La Semaine Énergie-Climat 2025 s'est ainsi imposée comme une plateforme cruciale pour sensibiliser, mobiliser et réaffirmer l'engagement du Sénégal et de ses partenaires face à l'un des défis les plus pressants de notre époque, avec un accent particulier sur l'inclusion des femmes, des jeunes, des élus locaux, des parlementaires et du secteur privé.
Le ministre Daouda Ngom a souligné la position précaire du pays, déclarant que « le Sénégal est classé par certains comme étant le 32e pays le plus vulnérable aux changements climatiques ». Cette statistique frappante a servi de toile de fond aux discussions, mettant en évidence la nécessité de repenser les politiques de développement pour mieux s'adapter et atténuer les effets du dérèglement climatique.
Il a rappelé les conséquences tangibles de cette vulnérabilité, citant les inondations sans précédent le long du fleuve Sénégal l'année dernière, qui ont « ravagé des routes et isolé des communes entières », forçant des familles à tout perdre.
Un engagement réaffirmé face à une réalité brutale
Depuis l'Accord de Paris en 2015, le Sénégal s'est engagé dans une trajectoire de développement sobre en carbone et résiliente. Cependant, la réalité sur le terrain est un rappel brutal que « le dérèglement climatique n'est plus une menace lointaine ». Face à cette urgence, le ministre a interpellé l'audience sur la préparation des territoires et la nécessité d'opérer une mutation pour qu'ils deviennent des «véritables actions de résilience » plutôt que des zones de vulnérabilité. Il a insisté sur la territorialisation de l'action climatique comme un levier fondamental, nécessitant une refonte de la planification territoriale, une meilleure coordination intersectorielle et un appui accru aux collectivités.
Justice climatique et transition énergétique au cœur des débats
Sokhna Dié Ka, Directrice de Natural Justice Dakar, a mis l'accent sur la question de la justice climatique et les obligations des États. Elle a souligné que le changement climatique, bien que global, est vécu au quotidien par les communautés africaines, qui peinent à joindre les deux bouts en raison de la perte de biodiversité et de leurs moyens de subsistance. Elle a également interpellé le Sénégal sur sa nouvelle trajectoire en tant que producteur de gaz et de pétrole, appelant à une exploitation « responsable et durable qui ne laisse personne en rade ».
Mme Ka a insisté sur la nécessité d'intégrer les communautés les plus vulnérables dans l'élaboration des politiques et programmes climatiques, à tous les niveaux.
Khar Ndiaye, Directrice Générale d'Oxfam, a dénoncé l'injustice climatique, affirmant que « l'Afrique paye le prix qu'il n'a pas créé". Elle a décrit un « grondement" qui monte des territoires sénégalais, évoquant les terres qui craquent, les côtes qui s'effritent, et les familles contraintes à l'exil climatique. Elle a lancé un appel à un « changement radical", exigeant une participation réelle des communautés dans toutes les décisions, un accès direct au financement climatique et la reconnaissance des savoirs locaux.
De la recherche à l'action : l'enjeu de l'échelle
Emmanuel Seck, Directeur d'Enda Énergie, a rappelé que malgré un contexte géopolitique mondial tendu, « l'urgence climatique doit rester une priorité mondiale ». Il a souligné que les solutions pour l'adaptation et l'atténuation ne manquent pas, mais que le défi réside dans l'échelle de déploiement. « Ce qui nous manque, c'est de transformer le technique, la recherche, les politiques en opérationnel », a-t-il conclu, appelant à une remobilisation des efforts pour faire face à des changements climatiques qui « augmentent avec une intensité et une fréquence qui fragilisent nos états ».
La Semaine Énergie-Climat 2025 s'est ainsi imposée comme une plateforme cruciale pour sensibiliser, mobiliser et réaffirmer l'engagement du Sénégal et de ses partenaires face à l'un des défis les plus pressants de notre époque, avec un accent particulier sur l'inclusion des femmes, des jeunes, des élus locaux, des parlementaires et du secteur privé.