Sénégal - Congrès LD/MPT: Union sacrée de l'opposition pour battre Wade

Les assises de la Ligue Démocratique/Mouvement pour le Parti et le Travail (LD/MPT) s’est transformé à un congrès de l’opposition. Les leaders de partis membres du Front Siggil Senegaal (FSS) ont tour à tour plaidé pour l’unité et la lutte pour battre démocratiquement le régime de Abdoulaye Wade.



Les leaders de l'opposition dite significative avant le démarrage du congrès
Le sixième congrès ordinaire de la Ligue Démocratique/Mouvement pour le Parti et le Travail (LD/MPT) qui se tient (samedi 20 au dimanche 21 décembre) au Cices à Dakar a été ce samedi une tribune des leaders de l’opposition dite significative. Les chefs de partis se sont respectivement succédés au micro pour faire l’apologie de l’unité, de la stratégie de débarquer Abdoulaye Wade du pouvoir. Les secrétaires généraux du Parti socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng, de l’Alliance des forces de progrès (AFP) et du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT), Amath Dansokho ont presque tous émis sur la même longueur d’onde.

Le chef de file de l’AFP a estimé que ces assises sont un «congrès de l’opposition patriotique nationale». Selon Moustapha Niasse, l’opposition doit s’unir. Et pour cela, a-t-il prêché «nous devons oublier notre personne, notre égo. Nous devons nous dépasser pour ne voir que l’unité. La logique du dialogue avec le peuple». Il a fait savoir que «dans ce pays, les jeunes sont fatigués, les paysans sont fatigués, les imams sont fatigués». C’est pour cette raison que Moustapha Niasse a indiqué qu’avec ce congrès "fédérateur", la LD/MPT va assumer trois logiques «celles de l’unité, de l’action et de la méthode». Ce qui, selon lui, sous entend une base qui permet de mettre en œuvre une action qui nous ramène à l’unité. Il a, ainsi rappelé que «ce qui nous réuni ici c’est de faire partir le régime de Wade, redresser le pays qui est dans le chaos. Ils le savent comme nous le savons, il faut les enlevé ici par le respect des lois».

Si Moustapha Niasse a évoqué l’objectif de ce congrès qui est, entre autres, de faire partir le régime de Abdoulaye Wade, Ousmane Tanor Dieng a, pour sa part, donné les moyens pour le déboulonner. Le secrétaire général du PS est, en effet, d’avis que «ce n’est pas la sélection des hommes, l’essentiel, ce ne sont pas les disputes sur les candidatures même si les talents et les compétences des uns sont utiles, l’essentiel est de nous mettre d’accord sur un projet politique et rassembler autour de ce projet les forces sociales politiques et démocratiques de notre pays».
Le leader des socialistes d’insister : «retenons définitivement que l’essentiel c’est le projet politique, ce projet qui porte la dynamique sur la base de laquelle le collectif porte l’individuel».

Le doyen de ces leaders politiques et par ailleurs secrétaire général du PIT, Amath Dansokho vient corroborer les propos de ses pairs du PS et de l’AFP. Il a rappelé que «le FSS a décidé d’aller ensemble aux prochaines élections locales parce qu’on est arrivé à un consensus. Et il faut comprendre que c’est l’intérêt qui dicte la circonstance». Amath Dansokho a appelé ses collègues leaders au pragmatisme en leur faisant comprendre : «il faut exécuter ce que nous avons dit, ce que Talla Sylla a rappelé tout à l’heure. Tout échec de notre part, notre pays le paiera très cher. Pour lui : «il faut en finir avec ce système qui a ruiné le pays, qui lui a enlevé son âme républicaine. Nous avions une parfaite crédibilité, là nous nous sommes plus associés à rien. C’est fini le moment où on était dans la cour des grands». Pour arriver à ce but, il faut, selon lui, que «nous soyons au cœur du mouvement populaire que nous avons construit». Le secrétaire général du PIT a, par ailleurs, averti : «nous ne tolérerons pas que le suffrage universel soit confisqué. S’il le tente, il n’y aura pas d’élections. Et le pays sera dans une mauvaise posture».









Samedi 20 Décembre 2008 17:13


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