Sénégal - Politique : Karim Wade se moque de l'opposition

Investi sur la liste de la Coalition Sopi 2009, Karim Wade tire un bilan satisfaisant de sa campagne. Il s'est attaqué à ses adversaires politiques en se demandant où se trouve l’opposition sénégalaise. Il dit n'avoir vu aucun parti de l’opposition durant tous ces dix jours de campagne, ce qui, selon lui, porte atteinte à la démocratie. Par ailleurs, il minimise les jets de pierres et les huées dont il a fait l'objet durant sa campagne électorale principalement à Thiès.



Le fils du président de la République Karim Wade se dévoile. Il a accordé une exclusivité au groupe Futurs Médias ce vendredi 20 mars dans laquelle il est revenu sur ses ambitions, sur les raisons qui l'ont poussé à plonger en politique. Par ailleurs, le chef de file de la Génération du Concret a affirmé que sa descente dans l’arène politique a été «un grand succès». Il a soutenu que partout les populations l’ont bien accueilli.

S’agissant des huées et des jets de pierres il a minimisé. «J’ai vu des foulards rouges par ci par là. Les foulards rouges c’est un concept du président. Avec les foulards rouges, il a voulu avoir un dialogue direct avec les populations». Et Karim Wade d’indiquer qu’«il a eu un accueil formidable à Thiès, une mobilisation exceptionnelle, historique. Je crois qu’aucun leader politique se lançant dans la politique n’a reçu un tel accueil » a-t-il poursuivi. Pour rappel à Thiès ce jeudi les populations l'ont hué et jeté des pierres ce qui l'aurait poussé à écourter sa visite dans la capitale du rail.

En revanche, selon lui il y a eu une absence notoire des foulards aux couleurs de l’opposition durant la campagne électorale qui prend fin ce jour. «Pendant mes dix jours de campagne je n’ai pas vu de meeting de l’opposition. (...) Je n’ai pas vu de foulards marrons, je n‘ai pas vu de foulards verts, je n’ai pas vu de foulards oranges qui sont les couleurs de l’opposition » a-t-il fait savoir. Il a ainsi précisé : «les foulards bleus ainsi que les couleurs de la Génération du concret, je les ai vu partout au Sénégal».

Parlant de démocratie il a soutenu: «les populations doivent s’interroger. Pour qu’il y ait une démocratie dans un pays il faut qu’il y ait une forte opposition. Le Sénégal pour être une démocratie forte, pour pouvoir continuer à garder son leadership de démocratie exemplaire en Afrique a besoin d’une opposition forte et structurée. (...)". Il a avoué avoir battu tous ses adversaires politiques en matière de mobilisation. "A côté de toute l’opposition réunie je mobilise beaucoup plus qu’eux» a martelé l’investi de la coalition Sopi 2009. Il a ainsi lancé un défi à ceux qui douteraient de ses propos. «Je vous invite à revoir les images des différentes télévisons qui m’ont accompagné, à aller sur Internet et faire des comparaisons» a-t-il dit.


Awa DIEDHIOU

Vendredi 20 Mars 2009 16:44


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