Sénégal : le camp Wade en campagne de proximité dans la banlieue de Dakar


Rédigé le Lundi 12 Mars 2012 à 07:46 | Lu 817 commentaire(s)


Ce dimanche 11 mars 2012, le président sénégalais Abdoulaye Wade était en campagne à Diourbel, une localité située à 150 kilomètres de Dakar. Au même moment, ses militants ont démarré une campagne de proximité aux Parcelles Assainies, en banlieue de Dakar, longtemps restées un fief du Parti démocratique sénégalais. Mais au premier tour, c’est Macky Sall, le challenger de Wade, qui y a remporté la majorité des suffrages.


« Allez voter massivement pour Me Abdoulaye Wade. C’est le meilleur candidat ! », crie Moussa Sy, le maire des Parcelles Assainies. Casquette jaune vissée sur la tête, micro à la main, Moussa Sy est à la tête d’un petit cortège sonorisé. Il sillonne à pied les rues de son quartier pour encourager les gens à voter pour Abdoulaye Wade, le président sortant.

D’après ce militant, c’est la première fois que le Parti démocratique sénégalais, le PDS, perd ce quartier à une élection. Pour convaincre les électeurs, Moussa Sy a choisi de multiplier les visites de proximité auprès des indécis : « Nous avons 95 000 électeurs. Déjà, il y a eu un taux d’abstention important de presque 46 000 électeurs qui n’ont pas voté au premier tour, nous voulons qu’ils votent au second tour. Nous avons déjà commencé à leur parler et nous allons à la rencontre de tout le monde. »

Près d’une centaine de militants, vêtus de boubous bleus ou de t-shirts jaunes, les couleurs du parti, suivent ainsi le maire, à la quête d’électeurs. Ils vantent les réalisations du président Abdoulaye Wade, ses chantiers, ses dons.

Cependant, dans les rues ensablées et parfois défoncées des Parcelles Assainies, les avis sont partagés. Certains sont convaincus du PDS : « Je préfère qu’on élise Wade qu’une autre personne, parce qu’ainsi il pourra finir ses chantiers. Il a besoin d’encore deux à trois ans, et c’est la meilleure option pour moi. »

Et il y a tous ces jeunes sceptiques, prêts à voter le changement, comme Ibrahima Golock : « Cette caravane ne nous intéresse pas. Que le vieux parte ! La vie est chère. Le courant, l’eau, l’alimentation, tout est cher. Qu’on élise quelqu’un d’autre et on verra s’il y a du changement. »

Pendant une dizaine de jours, les militants libéraux vont donc multiplier les visites de courtoisie auprès des imams et les débats avec les associations socio-culturelles des Parcelles Assainies, dans l’espoir de rehausser l’image de leur candidat.
Source: RFI



Dans la même rubrique :