Sénégal vs Angola: « un match à gagner pour rester aux premières loges », selon Abdoulaye Sarr

Avec les sélections nationales, il a connu plus d’une centaine de matches. Abdoulaye Sarr, a passé la quasi-totalité de sa carrière sur le banc des lions. De 1995 à 2005, il a tour à tour été adjoint de Peter Schnittger, Bruno Metsu and Guy Stéphan.

En 2006, il est nommé à la tête de l’équipe nationale, avec Amara Traoré, ils conduiront le Sénégal en demi-finale de la CAN égyptienne. En 2012, le même duo Amara-Laye Sarr conduit une nouvelle fois les lions à une phase finale de coupe d’Afrique. Moins, chanceux, cette fois-ci, ils sont éliminés au premier tour. De retour de l’expédition de Bata, ils sont limogés par la fédération. Sarr rebondit en s’engageant avec le Jaraaf de Dakar (5ème au classement de L1), en début de saison. D’emblée, il reconnait qu’il suit toujours avec beaucoup d’intérêts l’actualité des lions. « Je suis sénégalais et j’aime mon équipe nationale. Quand le Sénégal joue, Je frémis pour ne pas les voir perdre ».



A 48heures du match Sénégal-Angola (23 Mars, éliminatoires mondial 2014) Abdoulaye Sarr est revenu en exclusivité avec ndamli.sn sur le nouveau groupe de Giresse, sur l’Angola et sur la non sélection du gardien de but Khadim Ndiaye (Jaraaf). Entretien exclusif.


Ce qui sera décisif face à l’Angola

Garder la sérénité parce que je crois que notre football en a besoin. Pour avoir vécu plus d’une décennie à proximité de l’équipe nationale, je crois qu’il faut surtout créer  un environnement de performance où les joueurs pourront garder la sérénité et s’exprimer comme il faut.
Quand je parle d’environnement de performance, je veux mettre en exergue, le manque de patience des sénégalais. Il est difficile de faire une équipe. Une sélection, ce n’est pas le quotidien. L’entraineur n’a pas assez de temps pour réviser les gammes. Il a sur une semaine, quelques séances d’entrainement et on lui demande de mettre sur pied une équipe et de gagner. C’est pourquoi je dis qu’on a toujours eu à recommencer au lieu de reconstruire. Il est temps que les gens comprennent qu’une construction, c’est dans la durée, donc donner du temps au nouveau sélectionneur pour lui permettre de mettre sur pied, un groupe. Je pense que c’est quelque chose qu’on avait réussi dans les années, 99, 2000 jusqu’en 2002. Et cette base faisait que même si on devait jouer un  match international, les gens savaient au moins, sur le onze de départ, les neuf joueurs. On était arrivé à une équipe avec le temps. Le fruit d’un long travail, commencé avec Peter Schinitger. Metsu est ensuite arrivé. Alain Giresse a besoin de temps et les Sénégalais doivent aussi comprendre cela. Sinon ce sera un éternel recommencement.

L’avantage aux Lions

Sur ce match contre l’Angola, il faut dire qu’on a l’avantage, même si on joue à l’extérieur. On est à la troisième journée, le Sénégal est leader de sa poule et il faut tout faire pour consolider cette place. Il y a beaucoup de complicités entre les peuples guinéens et sénégalais, les joueurs ne seront pas dépaysés même si il est vrai qu’ils vont perdre quelques repères. Les joueurs professionnels ont cette capacité d’adaptation. C’est à eux de comprendre que c’est un match à gagner pour rester aux premières loges. Nous devons aller vers une équipe conquérante et en ce sens, je fais confiance aux joureurs. La haute compétition obéit à des résultats et le meilleur des résultats c’est de gagner.

L’adversaire : l’Angola

Toutefois, l’Angola, c’est une grande nation du football, par le passé on a eu des matches très disputés. Il faudra aussi  que les gens s’attendent à une opposition très farouche, parce que sur le plan technique, les angolais sont assez doués et sur le plan de l’engagement, ils ont des qualités athlétiques impressionnantes. Mon souhait c’est de voir les lions s’imposer pour redonner de l’espoir. Mais il faut encore une fois comprendre que Giresse a besoin de temps.

Le Sénégal  une équipe déséquilibrée (pléthore d’attaquants)

En conférence de presse, Alain Giresse a parlé d’équilibre. Un groupe repose sur ça. Je pense qu’i l y a lieu de comprendre que depuis quelques temps, ces dernières années notamment, c’est surtout le secteur offensif des lions qui jouent en Europe, qui est mis en exergue. Il y a eu des moments où on a eu de grands défenseurs, à l’image de Roger Mendy, de grands gardiens comme Tony Sylva. Mais dans le football d’aujourd’hui, il faut retenir deux aspects : le moment où on a le ballon et le moment où on ne l’a plus. Chaque fois qu’on est dans une phase (récupération du ballon), tout le collectif est concerné. C’est à l’entraineur de faire des choix pour équilibrer son équipe en mettant des joueurs offensifs sur le banc.

Non sélection de Khadim Ndiaye(gardien de but)  pour ce match

Khadim a toujours eu à faire ses preuves, il a tardé à revenir à la compétition, il faut qu’il travaille et lui-même l’a compris et reconnu. Il doit se remettre en question et continuer à travailler. Après il n y a que la logique du terrain. S’il fait de bons matches en championnat, inévitablement, il reviendra en équipe nationale.



source: Ndamli.sn


Mamadou Sakhir Ndiaye

Jeudi 21 Mars 2013 14:32


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