Sit-in : les médecins internes et anciens internes du Sénégal crient leur ras le bol

L’Association des médecins internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal en grève depuis le 21 juin ont organisé ce mardi 17 août un sit-in au sein du Centre Hospitalier Universitaire de Fann. Ces derniers sont encore montés au créneau pour réclamer une satisfaction de leurs revendications.



Le chargé de la communication des médecins internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal, Ibrahima Kâ a montré toute leur détermination d’aller jusqu’au bout de leur bras de fer contre les autorités, «nous allons aller jusqu’au bout de la lutte tant que nos revendication ne sont pas satisfaites». Il a expliqué qu’il faut que ce protocole soit accepté par tous les ministères concernés à savoir la santé, les finances, la fonction publique et l’éducation «pour que nous puissions retourner travailler, sans cela la lutte va se poursuivre».

Le Docteur Kâ et ses collègues sont allés en grève depuis le 21 juin sans interruption parce que à l’en croire, depuis 2006 le gouvernement avait signé un protocole d’accord avec les internes qu’il ne veut pas respecter. Dans ce document il était prévu de donner une indemnité de logement d’un montant de 75000f aux internes qui n’est toujours pas effective. Entre autres mesures ils ont aussi demandé le relèvement du niveau du plateau technique au sein des hôpitaux. «Car il est inadmissible qu’en venant dans un hôpital de niveau trois qu’on ne parvienne pas à y faire toutes ses analyses et ses radiographies» plaide le chargé de la communication de l’association des internes.

Des initiatives ont été prises entre autres des rencontres au niveau du ministère de la santé, du conseil économique et social, de l’Assemblée Nationale. Seulement les grévistes constatent de multiples promesses sans suite. «Depuis presque trois semaines nous avons déposé un protocole mais aucune réaction n’est venue du coté des autorités et à chaque fois elles nous demandent d’attendre» a souligné Docteur Kâ.

A cette étape du mouvement les médecins internes affichent leur détermination à résoudre ce problème qui gangrène ce corps depuis les années 1960. De l’avis d’Aboubacry Sadikh Sow, le Secrétaire Général de l’Association «il faut se battre pour que les générations futures ne rencontrent pas le même problème que nous».

Ibrahima Diaby

Mardi 17 Aout 2010 15:51


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