En 2009, quand l'opération a commencé, 250 attaques de navires avaient été enregistrées ; on est aujourd'hui bien loin de ces chiffres. D'une part parce que les chefs de guerre qui finançaient les opérations ont changé d'activité, après avoir investi l'argent des rançons dans les pays du Golfe. mais aussi parce que les navires de commerce ont considérablement renforcé leur protection privée ou étatique.
Attaque à 600 km des côtes
Le dernier incident remonte toutefois au 22 octobre 2016, quand un chimiquier battant pavillant britanique a essuyé une attaque à près de 600 kilomètres des côtes somaliennes, a indiqué la mission Atalante. Les pirates ont abandonné après un échange de coup de feu avec les gardes présents à bord.
Quatre et six navires
Aujourd'hui, l'opération Atalante mobilise toujours encore entre quatre et six navires ainsi que 1 200 hommes, indique la mission européenne, soit moitié moins qu'au lancement de l'opération. Si l'Otan n'exclut pas une reprise de la piraterie, l'Alliance atlantique a décidé de mettre fin à sa propre mission en océan Indien en concentrant ses efforts sur la méditerranée. Les Vingt-Sept, eux, maintiennent donc Atalante, une opération devenue emblématique de l'Europe de la défense. Parallèlement, la force multinationale CTF-150, forte d'une quinzaine de navires, poursuit ses patrouilles dans la région dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.