Sortie de Pape Samba Mboup : Panique au PDS



Pape Samba Mboup, Ministre directeur de cabinet du président de la République
Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS, au pouvoir) ne sait plus où donner de la tête. Les nombreux départs notés ces temps-ci vers l’Alliance pour la République (APR/Yaakaar) l’ont complètement déboussolé. La sortie du ministre, chef de cabinet du président de la République, Pape Samba Mboup dans certains journaux de la place renseigne du climat d’angoisse mais aussi des pratiques peu orthodoxes toujours décriées qui règne dans la formation politique du chef de l’Etat Abdoulaye Wade.

Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) tremble. Il vacille à la suite des nombreuses saignées qu’il a connu après le départ de Idrissa Seck et récemment celui de Macky Sall qui a créé le parti Alliance pour la République/Yaakaar (APR/Yaakaar). Depuis le lancement de cette 145e entité politique sénégalaise, chaque jour c’est la débandade au parti libéral au pouvoir. Des démissions et des départs sont notés à un rythme régulier. En France, Presque tous les responsables libéraux ont fait leurs valises pour le parti de l’ancien président de l’Assemblée nationale.

Cette transhumance a fait sortir de ses gongs le ministre, chef de cabinet du président de la République, Pape Samba Mboup qui l’un des plus fidèles du secrétaire général national du PDS. «Il y a des choses qu’il faut corriger dans le parti, sinon, il (le PDS) va disparaître», a-t-il tiré la sonnette d’alarme.

Dans un entretien accordé à certains quotidiens du Sénégal, Pape Samba Mboup a souligné que «les démissionnaires ne sont pas les seuls. Il y a beaucoup de militants qui sont frustrés parce qu’ils ne peuvent pas hisser Abdoulaye Wade au sommet de l’Etat, et que des personnes, qui nous ont combattus et qui n’ont jamais été avec nous, viennent récolter les bénéfices. Ce n’est pas normal ! Et c’est ça le problème. Je suis désolé».

Pape Samba Mboup se disant inféodé au leader du Pds ne mâche pas ses mots. Il a vertement critiqué les «dysfonctionnements, les injustices, les mesquineries et les magouilles» qui ont cours dans sa formation politique.

Il s’est même attaqué au conseil de discipline qui a été mis en place lors de la crise qui avait opposé Abdoulaye Wade et Idrissa Seck au sein du PDS. Pour lui, «leur Conseil de discipline qui dirigé par Abdoulaye Faye (administrateur du parti) ou je ne sais quoi, ne sert à rien du tout». Il a évoqué d’éventuelles représailles qui pourraient s’abattre sur lui à cause de ces propos. «Mais c’est le cadet de mes soucis. Moi, je ne suis pas un esclave. Je suis un homme libre. Je sers un homme, un point c’est tout. Mais je ne sers pas un parti. C’est un homme que je sers», a-t-il martelé.

Pape Samba n’y est pas allé du dos de la cuillère du tout. Il a, même par moment été très amer. «Je suis amer parce que ce sont des amis à moi qui sont partis. Des amis avec qui j’ai travaillé pendant trente ans. Par des magouilles, par des mesquineries, on les a fait partir. C’est bon. Maintenant, on va voir si cette nouvelle équipe va nous faire gagner Paris».


Jeudi 18 Décembre 2008 10:13


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