Sur les barricades faites de rochers, de pneus et de branchages, des dizaines d’hommes de la tribu des Béja brandissent leurs sabres, couteaux et bâtons traditionnels. Vêtu d’une longue gallabiya blanche, Musa Hamid surveille le trafic.
« Les voitures et les bus transportant des voyageurs, on les laisse passer. Mais les camions et les convois de marchandises, d’essence, de sucre de farine, nous les arrêtons. Ils n’iront pas à jusqu’à Khartoum. On lèvera les barricades quand ils auront respecté nos droits. »
A quelques centaines de mètres de là, des dizaines de camions venant de Khartoum sont à l’arrêt sur le bord de la route. Symbole d’une économie paralysée. Pour Abdulgader Taher, c’est le prix à payer. « Notre région est riche. Sur la côte de la mer Rouge il y a du poisson à foison. Ici dans la montagne, il y a de l’or, du manganèse, du chrome, du cuivre, (mais) il n’y a pas de distribution équitable. Ces ressources bénéficient à la nation mais pas à notre région ! »
Officiellement, les Béja demandent l’annulation des accords de paix de Juba qu’ils estiment en leur défaveur. Mais certains les accusent de faire le jeu des militaires ou des soutiens de l’ancien régime. Mohammed Sayed s’en défend. « On n’a rien à voir avec le mouvement islamiste ou qui que ce soit. Nous défendons notre région, notre peuple. On veut se sortir de l’injustice. De manière pacifique. Mais si on ne répond pas à nos demandes on est prêts à tout !. »
Le blocage coûterait 65 millions de dollars par jour à une économie soudanaise déjà au bord du gouffre et pourrait bien faire dérailler la transition politique en cours.
« Les voitures et les bus transportant des voyageurs, on les laisse passer. Mais les camions et les convois de marchandises, d’essence, de sucre de farine, nous les arrêtons. Ils n’iront pas à jusqu’à Khartoum. On lèvera les barricades quand ils auront respecté nos droits. »
A quelques centaines de mètres de là, des dizaines de camions venant de Khartoum sont à l’arrêt sur le bord de la route. Symbole d’une économie paralysée. Pour Abdulgader Taher, c’est le prix à payer. « Notre région est riche. Sur la côte de la mer Rouge il y a du poisson à foison. Ici dans la montagne, il y a de l’or, du manganèse, du chrome, du cuivre, (mais) il n’y a pas de distribution équitable. Ces ressources bénéficient à la nation mais pas à notre région ! »
Officiellement, les Béja demandent l’annulation des accords de paix de Juba qu’ils estiment en leur défaveur. Mais certains les accusent de faire le jeu des militaires ou des soutiens de l’ancien régime. Mohammed Sayed s’en défend. « On n’a rien à voir avec le mouvement islamiste ou qui que ce soit. Nous défendons notre région, notre peuple. On veut se sortir de l’injustice. De manière pacifique. Mais si on ne répond pas à nos demandes on est prêts à tout !. »
Le blocage coûterait 65 millions de dollars par jour à une économie soudanaise déjà au bord du gouffre et pourrait bien faire dérailler la transition politique en cours.