Suivez en DIRECT les plaidoiries de la défense au procès Imam Ndao et Cie

Les plaidoiries se poursuivent à la Chambre criminelle de Dakar dans le procès de l'imam Alioune Badara Ndao et Cie. Les avocats de la défense prennent naturellement le contre-pied du procureur de la République en réclamant l'acquittement pur et simple de leurs clients... Ne ratez rien des développement de cette journée



17 h - Borso Pouye : "Il n'a pas été démontré une seule fois que Almioune Badara Sall est au courant de la provenance de l'argent"
« Monsieur le Président, qu’on ne vient pas nous dire que c’est un simple maître coranique qu’il ne doit pas détenir 10 millions. Il a été démontré par mes collègues que la simple détention n’assoie pas le délit de détention. Alioune Badara Sall qui comparait devant la barre de votre juridiction, devrait être acquitté. Le blanchiment de capitaux, c’est un délit pour lequel on ne saurait occulté un délit de blanchiment. On ne peut pas l’occulter. Or, il ne vous a pas été démontré une seule fois qu’Alioune Sall est au courant de la provenance de cet argent ».

 Après la pause et a la reprise a 15 heures, les avocats de l'accusé Alioune Badara Sall ont continue leurs plaidoiries.

Tour a tout, Mes Adama Fall, Aly Fall, Samba Biteye, Baba Diop, Abdoulaye Seck et Borso Pouye ont soutenu que les délits pour lesquels leur client est poursuivi, ne sont pas etablis.

"Il n'y a pas de fais causeà effet. Si Alioune Badara Sall ne peut pas être poursuivi pour recel, il ne peut, non plus, être poursuivi pour blanchiment de capitaux", a plaidé Le Samba Biteye soutenu par ses confrères.

Quant à Me Borso Pouye, 'l'acquisition ou la détention d'un montant dont l'origine illicite n'a pas été démontré par le parquet.

16h 15 : La parole est à Me Aly Fall

15h 48 - Me Baba Diop
 : "le tribunal ne doit juger que sur la base de preuve et dans cette affaire il n'y a aucune preuve"
« C’est une audience très spéciale. Mais Monsieur le Président mon intervention d’aujourd’hui sera pour Alioune Badara Sall. Je vous dis toute ma conviction et l’honneur que j’ai pour ce garçon que je considère comme mon frère. Il n’y a absolument rien qui incrimine ce garçon. Il faut adopter là, le contexte sénégalais. Alioune Badara Sall ne pouvait être responsable de ce délit de blanchiment de capitaux. Qu’est-ce qui, dans cette affaite la, les différencier. Alioune Badara Sall doit être acquitté purement et simplement. Monsieur le président, vous êtes aujourd’hui notre dernier rempart. Le tribunal ne doit juger que sur la base de preuve. Et, il n’y a aucune preuve dans cette affaire ».

15 h 10 : reprise de l’audience avec les plaidoyers des conseils de l’accusé Alioune Badara Sall
Me Adama Fall : « Intervenant dans ce procès, il me vient à l’esprit une histoire. Ils sont autrui, on les met en prison. Ils sont autrui, on les poursuit. On ne peut pas sur la base de l’intolérance condamné des gens. Ceux qui ont eu une conception autre. Je le dis en préliminaire pour aborder la défense d’Alioune Badara Sall. Monsieur le Président, Alioune Badara Sall n’est ne prône pas un jihad violent. Il l’a dit, il l’a répété ».

Selon Me Fall, « on lui attribue le titre d’imam pour d’avantage le diaboliser. Est-ce que sur la base de l’ignorance, on peut accuser quelqu’un d’association de malfaiteurs. Le blanchiment d’argent est une affaire complexe, Monsieur le Président. La seule opération que l’on constate, c’est l’achat de terrain. Et il ne l'a pas fait seul. Dans le blanchiment, il faut une dissimulation, une manœuvre. La profession sociale n’a rien à voir avec la fortune. Combien sont-ils de maîtres coraniques qui ont des millions. Il connaissait Makhtar Diokhané, mais est ce qu’il connaissait les activités de ce dernier. Revenir de la Mauritanie n’est pas une infraction, revenir du Nigéria n’est pas une infraction, revenir du Mali n’est pas une infraction. L’Etat du Sénégal ne peut pas condamner quelqu’un sans avoir des preuves sur ce qu’on le reproche. Dans le secret de vos délibérations, j’en appelle a votre intime conviction pour voir en face la vérité ».
13h 34 : L'audience est suspendue jusqu'à 15 heures
Me Bamba Cissé détruit les arguments du procureur : "l'acte de terrorisme n'existe pas ici" (Avec Aliou Diouf)

Pour comprendre le mouvement Ibadou-rahmane, il faut creuser. Le mouvement Ibadou-rahmane n’est pas un mouvement de terroriste. Le fait de porter une barbe est une sounna du prophète. Le fait pour une femme musulmane de porter le voile est une obligation

La confusion qu’on fait c’est qu’on pense que tous les salafistes sont des terroristes. Le salafiste n’est pas directement pas lié au terrorisme. Il y a trois types de salafistes : il y a le salafiste quiétiste, le salafiste politique et le salafiste djihadiste. Le djihad n’est pas forcément par des Ibadou-rahmane

Personne ne connait aujourd’hui une définition arrêtée du terrorisme
Le mouvement salafiste n’est pas nécessairement un mouvement djihadiste. L’islam ne connait pas le djihad offensif. La violence n’a jamais été recommandée dans l’islam
On confond le djihad et le terrorisme alors que c’est deux concepts qui sont complètement différents. Ce n’est pas parce que Amy Sall est voilée qu’elle est djihadiste, ce n’est pas parce qu’elle est voilée qu’elle est liée à une entreprise de terroriste 

Le Sénégal n’a pas pour l’instant connu d’attentat terroriste. Nous sommes connus pour être une paix de pays. On peut vivre la religion ici on ne peut pas vivre la charia. Est-ce que c’est un crime d’aller vivre la charia au Nigéria. Pourquoi devons-nous avoir le complexe de notre religion
Cette loi sur le terrorisme est une loi imprécise
Le fait de se déplacer au Nigéria ou ailleurs constitue-t-il u acte terroriste ? Non. La loi parle de violence et de voies de faits. Quelle est la preuve de la violence et voies de faits commise à l’encontre de qui que ce soit. Est-ce qu’un on a un procès-verbal attestant que quelque chose a été détruit 
Aucun accusé ici ne peut être condamné pour acte de terrorisme. L’acte de terrorisme est défini de manière précise. L’acte n’existe pas dans cette affaire 
10h 29: Me Ndoumbé Wane avocate de Amy Sall
Conseil de l’accusé Amy Sall, Me Ndoumbé Wane est revenu largement sur le film de l’arrestation de son client. Me Ndoumbé Wane : « Je suis là, pour solliciter l’acquittement de Amy Sall. On va s’acquitter sur les codes de la famille. La dame Amy Sall était poursuivie pour tous les crimes. Pendant plus de trois ans, le 25 octobre 2015 à 4 heures du matin l’armée s’était déplacée avec 6 officiers de l’armée. Le papa de Amy ma dit, il n’y pas moins de 300 personnes pour ma petite Amy Sall. Ils sont partis avec Amy à 7 heures du matin.


09h 41: Me Mame Gningue, avocat Ibrahima Hanne "On reproche à mon client d'avoir connu Imam Ndao"
« Monsieur le Président le parquet à fait son travail. Nous plaidons ce matin par acquittement de conscience. Dans ce dossier ce qui a le plus étonné, il y a aucun fait qui accuse Ibrahima Hanne. En aucun moment, on a prononcé le nom de Ibrahima Hanne pour ces accusations graves d'association de malfaiteurs. On lui reproche d’avoir connu Imam Ndao. C’est un crime de connaître imam Ndao ? Pour ce qui concerne l’association de malfaiteurs, il y a eu un avant et un après. Relative a Ibrahima Hanne, il n’y pas infraction d'association de malfaiteurs, actes terroristes. L’acte terroriste n’existe pas. On les suppose, on les appréhende. Ibrahima Hanne, on ne peut pas lui reprochert des rapprochements. Qu'est-ce qui reste dans ce dossier. Il y a eu des éclaircis. Il n’a jamais prononcé des menaces. Je ne vois pas ce qu’on lui reproche.

AYOBA FAYE

Mardi 22 Mai 2018 12:35


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