Suppression ou non de l’article 80: Seydi Gassama ne gobe pas du tout la sortie de Ousmane Ngom



Le Directeur exécutif de Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama ne gobe pas du tout la sortie de l’ancien ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom, qui a essayé de défendre son controversé arrêté (article 80) interdisant toute manifestation au centre-ville de Dakar.

« Me Ousmane Ngom est pathétique. Veut-il faire croire aux Sénégalais que les institutions de l'État, les banques et hôpitaux qui se trouvent dans la commune de Dakar Plateau n'étaient pas protégés avant son arrêté scélérat du 20 juillet 2011 ? » s’est interrogé le défenseur des droits humains.

IL ajoute : « Ce n'est un secret pour personne que ce scélérat arrêté a été pris à la suite d'une circonstance particulière: la panique qui s'est emparée du régime d'Abdoulaye Wade le 23 juin 2011 suite aux manifestations contre une modification anti-démocratique de la Constitution sénégalaise ».

Me Ousmane Ngom est pathétique. Veut-il faire croire aux sénégalais que les institutions de l'État, les banques et hôpitaux qui se trouvent dans la commune de Dakar Pateau n'étaient pas protégés avant son arrêté scélérat du 20 juillet 2011 ?....

— Seydi Gassama (@SeydiGassama) February 20, 2020

Ce n'est un secret pour personne que ce scélérat arrêté a été pris à la suite d'une circonstance particuliére: la panique qui s'est emparée du regime d'Abdoulaye Wade le 23 juin 2011 suite aux manifestations contre une modification anti démocratique de la Constitution sénégalaise

— Seydi Gassama (@SeydiGassama) February 20, 2020
Jeudi matin, Ousmane Ngom a essayé de défendre son arrêté sur la radio Sud FM. «  L’article 80 pose le problème de la sécurité publique, de la sécurité même et de la sûreté de l’Etat. A partir de ce moment là, il est important qu’on mette sur la table, la problématique de cette question pour qu’on puisse en débattre. Quelles sont les prérogatives et les égards qu’on doit aux jeunes, aux institutions de la République et comment ensemble on doit les gérer », a dit M. Ngom.

Par ailleurs, l’ancien ministre de l’Intérieur de Abdoulaye Wade, a rappelé l’environnement et le contexte dans lequel l’arrêté Ousmane Ngom a été pris. C’était un contexte « d’effervescence et de troubles » où il était important de préserver le centre-ville contre tous ces dérapages qui étaient en vue. Selon lui, le « centre-ville n’est pas que le centre de la ville, c’est le cœur du pays, puisqu’il y a toutes les institutions de la République ». 

Salif SAKHANOKHO

Jeudi 20 Février 2020 11:47


Dans la même rubrique :