Assis devant son échoppe, Mêssud enchaine les cigarettes et accueille ses clients, souvent des enfants en quête de bonbons. C’est derrière un large sourire que le commerçant kurde dissimule ses craintes : « Je suis prêt à partir à tout moment », confie-t-il.
En décembre, la population majoritairement arabe de Raqqa s’était réjouie comme le reste du pays du renversement du tyran par Ahmed al-Charaa. Messûd méfiant, lui préfère son nom de guerre. « Mes voisins sont devenus euphoriques quand Joulani a pris le pouvoir, ils se sont mis à danser et aujourd’hui, ils souhaiteraient qu’il vienne ici », raconte-t-il.
La peur de nouvelles violences communautaires
Une crainte largement partagée par les autorités kurdes qui tiennent la ville d’une main de fer, rapporte notre correspondant à Raqqa, Lucas Lazo. La nuit tombée dévoile le balai des véhicules blindés, à Raqqa les patrouilles sont quotidiennes. « L’ennemi cherche à provoquer la population, semer le chaos et créer l’émeute », confie un officier kurde.
Par l’ennemi, cet officier fait allusion au gouvernement de transition à Damas envers lequel sa réticence s’est renforcée après les épisodes de violences communautaires des derniers mois. « Nous cherchons à empêcher ce qu’il s’est passé sur la côte ou à Soueida, ils leur ont demandé de baisser les armes puis ils les ont massacrés… Comment pouvons-nous faire confiance à ce gouvernement ? », questionne-t-il.
La défiance reste de mise
Après que les forces islamistes ont renversé Bachar el-Assad en décembre 2024, les nouvelles autorités et les FDS ont conclu en mars un accord d'intégration des institutions civiles et militaires de l'administration autonome kurde du nord du pays dans les institutions nationales. Mais des divergences entre les deux parties ont retardé la mise en œuvre de cet accord et les Kurdes réclament un système de gouvernement préservant une part de l'autonomie dont ils jouissent de facto tandis que Damas refuse « toute forme » de décentralisation.
Si les négociations pour avancer vers la réunification du pays ont toujours cours entre les autorités kurdes et le gouvernement de transition, sur les rives de l’Euphrate la défiance est de mise.
À l'ONU, le président syrien, Ahmed al-Charaa, a également mis en garde mardi contre de nouvelles turbulences au Proche-Orient si Israël et le gouvernement transitoire qu'il représente ne parviennent pas à trouver un accord de sécurité. « Nous ne sommes pas ceux qui créent des problèmes à Israël. Nous avons peur d'Israël, pas l'inverse », a-t-il déclaré lors d'un événement organisé à New York par un cercle de réflexion américain, le Middle East Institute.
En décembre, la population majoritairement arabe de Raqqa s’était réjouie comme le reste du pays du renversement du tyran par Ahmed al-Charaa. Messûd méfiant, lui préfère son nom de guerre. « Mes voisins sont devenus euphoriques quand Joulani a pris le pouvoir, ils se sont mis à danser et aujourd’hui, ils souhaiteraient qu’il vienne ici », raconte-t-il.
La peur de nouvelles violences communautaires
Une crainte largement partagée par les autorités kurdes qui tiennent la ville d’une main de fer, rapporte notre correspondant à Raqqa, Lucas Lazo. La nuit tombée dévoile le balai des véhicules blindés, à Raqqa les patrouilles sont quotidiennes. « L’ennemi cherche à provoquer la population, semer le chaos et créer l’émeute », confie un officier kurde.
Par l’ennemi, cet officier fait allusion au gouvernement de transition à Damas envers lequel sa réticence s’est renforcée après les épisodes de violences communautaires des derniers mois. « Nous cherchons à empêcher ce qu’il s’est passé sur la côte ou à Soueida, ils leur ont demandé de baisser les armes puis ils les ont massacrés… Comment pouvons-nous faire confiance à ce gouvernement ? », questionne-t-il.
La défiance reste de mise
Après que les forces islamistes ont renversé Bachar el-Assad en décembre 2024, les nouvelles autorités et les FDS ont conclu en mars un accord d'intégration des institutions civiles et militaires de l'administration autonome kurde du nord du pays dans les institutions nationales. Mais des divergences entre les deux parties ont retardé la mise en œuvre de cet accord et les Kurdes réclament un système de gouvernement préservant une part de l'autonomie dont ils jouissent de facto tandis que Damas refuse « toute forme » de décentralisation.
Si les négociations pour avancer vers la réunification du pays ont toujours cours entre les autorités kurdes et le gouvernement de transition, sur les rives de l’Euphrate la défiance est de mise.
À l'ONU, le président syrien, Ahmed al-Charaa, a également mis en garde mardi contre de nouvelles turbulences au Proche-Orient si Israël et le gouvernement transitoire qu'il représente ne parviennent pas à trouver un accord de sécurité. « Nous ne sommes pas ceux qui créent des problèmes à Israël. Nous avons peur d'Israël, pas l'inverse », a-t-il déclaré lors d'un événement organisé à New York par un cercle de réflexion américain, le Middle East Institute.