Le Sénégal est-il en sécurité en matière de système de surveillance des médicaments ? Notre pays se contente-t-il de consommer toute la production de l’industrie pharmaceutique des laboratoires des pays développés ? Autant d’interrogations que l’on est tenté de se poser au vu du scandale sanitaire du Médiator. Régulièrement commercialisé dans notre pays, ce médicament antidiabétique, également utilisé un temps comme coupe-faim, est accusé, par une étude de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), d'avoir causé 500 morts en France en 30 ans. On lui reproche aussi d'avoir entraîné 3500 hospitalisations pour des problèmes cardiaques. Et il aura fallu que la toxicité du Médiator soit révélée depuis l’Hexagone pour que des mesures soient prises au Sénégal.
« Dès que le scandale a éclaté en France, nous avons pris des mesures en supprimant le visa du Médiator en août 2010 », souligne le directeur de la Pharmacie et des laboratoires le Professeur Pape Amadou Diop que nous avons joint au téléphone. Reconnaissant que ce médicament a été effectivement commercialisé dans notre pays, le Pr Diop a précisé que la prescription du Médiator ne faisait pas légion, surtout au niveau du Centre Mark Sankalé, structure de référence dans la prise en charge du diabète. C’est plutôt, dit-il, au niveau du privé que la prescription de ce médicament se faisait.
Pour preuve, le directeur de la Pharmacie et des laboratoires consulte le relevé des grossistes, qui selon lui, montre que moins de 50 boîtes du « médicament poison » étaient vendues dans l’année. Toutefois, le Pr Pape Amadou Diop a souligné, à travers les ondes de nos confrères de l a Rfi, lors de l’émission Priorités santé animée par Claire Hedon, que le suivi et l’assurance qualité des médicaments posent problème au Sénégal. Par ailleurs, il se félicite des efforts consentis par notre pays en matière d’amélioration de l’accès des médicaments.
Au niveau du centre Mark Sankalé, structure de référence dans la prise en charge du diabète, la réaction du directeur soulage les diabétiques. « Je ne connais aucun de nos malades qui soient mis sous Médiator. Je n’ai pas vu de dossier de malade où le Médiator a été prescrit. Et à titre personnel, je n’ai jamais prescrit, une seule fois de ma vie, ce médicament », explique le Professeur Saîd Nourou Diop que nous avons interpellé sur la question, en marge d’un forum sur Café-santé. Selon le Pr Diop, ce médicament est prescrit aux diabétiques de types 2 et aux sujets obèses.
Du côté de Servier, le laboratoire incriminé, ses responsables au Sénégal affichent la sérénité et se « conforment » à la communication déployée par l’industrie pharmaceutique sur cette affaire. « Pas de commentaire » sur cet incident, ils disent attendre la décision de justice.
Créé en 1954, Servier, ce géant de l’industrie pharmaceutique française n’en est pas à son premier scandale. La mise en cause du Mediator est le second scandale sanitaire traversé par le groupe familial Servier. Un médicament du même type l’Isoméride retiré du marché en 1997, a déjà valu au laboratoire plusieurs condamnations en justice. En septembre dernier, Servier a notamment été condamné en première instance à Nanterre à verser 200 000 euros de dommages et intérêts à une patiente.
« Dès que le scandale a éclaté en France, nous avons pris des mesures en supprimant le visa du Médiator en août 2010 », souligne le directeur de la Pharmacie et des laboratoires le Professeur Pape Amadou Diop que nous avons joint au téléphone. Reconnaissant que ce médicament a été effectivement commercialisé dans notre pays, le Pr Diop a précisé que la prescription du Médiator ne faisait pas légion, surtout au niveau du Centre Mark Sankalé, structure de référence dans la prise en charge du diabète. C’est plutôt, dit-il, au niveau du privé que la prescription de ce médicament se faisait.
Pour preuve, le directeur de la Pharmacie et des laboratoires consulte le relevé des grossistes, qui selon lui, montre que moins de 50 boîtes du « médicament poison » étaient vendues dans l’année. Toutefois, le Pr Pape Amadou Diop a souligné, à travers les ondes de nos confrères de l a Rfi, lors de l’émission Priorités santé animée par Claire Hedon, que le suivi et l’assurance qualité des médicaments posent problème au Sénégal. Par ailleurs, il se félicite des efforts consentis par notre pays en matière d’amélioration de l’accès des médicaments.
Au niveau du centre Mark Sankalé, structure de référence dans la prise en charge du diabète, la réaction du directeur soulage les diabétiques. « Je ne connais aucun de nos malades qui soient mis sous Médiator. Je n’ai pas vu de dossier de malade où le Médiator a été prescrit. Et à titre personnel, je n’ai jamais prescrit, une seule fois de ma vie, ce médicament », explique le Professeur Saîd Nourou Diop que nous avons interpellé sur la question, en marge d’un forum sur Café-santé. Selon le Pr Diop, ce médicament est prescrit aux diabétiques de types 2 et aux sujets obèses.
Du côté de Servier, le laboratoire incriminé, ses responsables au Sénégal affichent la sérénité et se « conforment » à la communication déployée par l’industrie pharmaceutique sur cette affaire. « Pas de commentaire » sur cet incident, ils disent attendre la décision de justice.
Créé en 1954, Servier, ce géant de l’industrie pharmaceutique française n’en est pas à son premier scandale. La mise en cause du Mediator est le second scandale sanitaire traversé par le groupe familial Servier. Un médicament du même type l’Isoméride retiré du marché en 1997, a déjà valu au laboratoire plusieurs condamnations en justice. En septembre dernier, Servier a notamment été condamné en première instance à Nanterre à verser 200 000 euros de dommages et intérêts à une patiente.