La mort tragique de Fulbert Mouanodji suscite émotion et interrogations dans tout le pays. Les images de son corps brûlé sont massivement partagées et commentées sur les réseaux sociaux.
À ce stade de l’enquête, les autorités écartent la thèse d’une mort criminelle. Lors d’un point presse tenu, au soir du dimanche 3 août, à Abéché, le procureur général près de la cour d'appel d’Abéché, Saleh Ali Abderamane, explique que Fulbert Mouanodji se serait donné la mort volontairement. Selon lui, il aurait acheté deux bouteilles d’essence, se serait aspergé pour ensuite s’immoler, explique notre correspondante à Ndjamena, Nadia Ben Mahfoudh.
Mais la famille ne croit pas au suicide. Sa sœur cadette, Felicité Mouandandgodi, explique que son frère vivait dans la peur, depuis plusieurs jours, au point de quitter Amdjarass pour se réfugier auprès de sa famille, à Ndjamena. Ce n’est que, vendredi 1ᵉʳ août, qu’il a pris un bus pour rejoindre Abéché. « S’il avait voulu se suicider, il l’aurait fait à Ndjamena, auprès de sa famille », s’exclame-t-elle.
« Nous sommes sous le choc »
Sollicité par RFI, le ministre de la Communication Gassim Cherif exprime d’abord les condoléances du gouvernement à la famille de Fulbert Mouanodji, avant de dire l’émotion et la consternation de l’exécutif. « L’administration tchadienne perd un cadre valeureux » a-t-il déclaré.
« Nous sommes sous le choc », indique Abdel Nasser Garboa, porte-parole du MPS, le parti au pouvoir dont était membre Fulbert Mouanodji. « Laissons d’abord place au deuil. Laissons la justice travailler, évitons la récupération politique », conclut-il au micro de RFI. L’ancien Premier ministre Albert Pahimi Padaquet réclame quant à lui une enquête indépendante, car « l’empressement du parquet (…) à conclure (…) suscite plus de questions que de réponses ». La thèse du suicide parait également « invraisemblable » au parti Les transformateurs, qui rappelle que le défunt avait fait part de menaces à son encontre.
Fulbert Mouanodji a été enterré dans la nuit de samedi à dimanche, à quelques kilomètres d’Abéché. Sa famille proteste contre la rapidité de cette inhumation et rappelle qu’il a toujours servi son pays. Ses proches demandent que justice soit rendue et que le corps soit rapatrié à Ndjamena pour être enterré parmi les siens et avec les honneurs.
À ce stade de l’enquête, les autorités écartent la thèse d’une mort criminelle. Lors d’un point presse tenu, au soir du dimanche 3 août, à Abéché, le procureur général près de la cour d'appel d’Abéché, Saleh Ali Abderamane, explique que Fulbert Mouanodji se serait donné la mort volontairement. Selon lui, il aurait acheté deux bouteilles d’essence, se serait aspergé pour ensuite s’immoler, explique notre correspondante à Ndjamena, Nadia Ben Mahfoudh.
Mais la famille ne croit pas au suicide. Sa sœur cadette, Felicité Mouandandgodi, explique que son frère vivait dans la peur, depuis plusieurs jours, au point de quitter Amdjarass pour se réfugier auprès de sa famille, à Ndjamena. Ce n’est que, vendredi 1ᵉʳ août, qu’il a pris un bus pour rejoindre Abéché. « S’il avait voulu se suicider, il l’aurait fait à Ndjamena, auprès de sa famille », s’exclame-t-elle.
« Nous sommes sous le choc »
Sollicité par RFI, le ministre de la Communication Gassim Cherif exprime d’abord les condoléances du gouvernement à la famille de Fulbert Mouanodji, avant de dire l’émotion et la consternation de l’exécutif. « L’administration tchadienne perd un cadre valeureux » a-t-il déclaré.
« Nous sommes sous le choc », indique Abdel Nasser Garboa, porte-parole du MPS, le parti au pouvoir dont était membre Fulbert Mouanodji. « Laissons d’abord place au deuil. Laissons la justice travailler, évitons la récupération politique », conclut-il au micro de RFI. L’ancien Premier ministre Albert Pahimi Padaquet réclame quant à lui une enquête indépendante, car « l’empressement du parquet (…) à conclure (…) suscite plus de questions que de réponses ». La thèse du suicide parait également « invraisemblable » au parti Les transformateurs, qui rappelle que le défunt avait fait part de menaces à son encontre.
Fulbert Mouanodji a été enterré dans la nuit de samedi à dimanche, à quelques kilomètres d’Abéché. Sa famille proteste contre la rapidité de cette inhumation et rappelle qu’il a toujours servi son pays. Ses proches demandent que justice soit rendue et que le corps soit rapatrié à Ndjamena pour être enterré parmi les siens et avec les honneurs.