C’est un arrangement qui permet à l’actionnaire majoritaire de remotiver les producteurs de coton. « Il appartient à l’État de régler directement cette dette aux producteurs de coton mais par l’accord que nous avons signé, il est convenu qu’Olam, grâce à un prêt obtenu du système bancaire local versera l’intégralité de la dette à la CotonTchad qui s’engage à son tour à payer directement les cotonculteurs, explique Ibrahim Malloum, le secrétaire général en charge du commerce de la CotonTchad. Le remboursement se fera par l’État sur les impôts payés par la CotonTchad ».
C’est une bonne nouvelle, salue Mbontar Ndoko, président de l’Union nationale des producteurs de coton du Tchad. « C’est de l’argent qui va rentrer pour les familles et à un moment où on est dans la phase des semis donc cela va intéresser les gens et c’est une belle occasion pour la relance de la production cotonnière », explique-t-il.
La production du coton qui tutoyait les 300 000 tonnes il y a quelques années est retombée à moins de 20 000 tonnes pendant les deux dernières campagnes. Pour remotiver les paysans, le nouvel actionnaire qui vise plus de 250 000 hectares emblavés cette année multiplie depuis quelques mois des actions pour motiver le bassin cotonnier qui compte environ quatre millions de personnes.