Tensions, persécutions: 5 organisations de la Société civile sénégalaise exigent la libération de tous les détenus politiques



Le Gradec et 4 autres organisations de la Société civile sénégalaise ont crié leur inquiétude quant à la situation de tension qui règne au Sénégal ces derniers temps avec la persécution sans relâche de l'opposant Ousmane Sonko par les forces de défenses et de sécurité. Denier épisode en date, son embarquement de force jeudi dans un fourgon blindé de la police pour le déposer chez lui à la Cité Keur Gorgui pour ensuite le gazer dès qu'il est ressorti pour se rendre à son siège. Mais également les multiples arrestations de manifestants et d'activistes.

"Confronté à une multitude de crises au plan économique, social et politique, le Sénégal traverse depuis quelques temps des moments difficiles suite à une tension extrême due à une confrontation entre pouvoir et opposition découlant de graves violations du droit des citoyens notamment des partis politiques, des membres de la société civile et des activistes à exercer leurs droits reconnus et garantis par la Constitution. Les événements violents survenus à MBACKE le vendredi 11 février, que nous déplorons du reste, suite à l’arrêté illégal préfectoral interdisant le meeting de l’opposition et les tracasseries policières dont sont victimes les partis de l’opposition en général et le leader du parti PASTEF en particulier avec à la clé des arrestations tous azimuts interpellent tous les démocrates attachés à la paix, à l’exercice des libertés individuelles et collectives et à la sauvegarde du climat de stabilité dont notre pays continue de bénéficier dans un contexte sous-régional très tendu", déplorent ENDA GRAF SAHEL, FORUM SOCIAL SENEGALAIS, GRADEC, RADI, THINK TANK IDEES SENEGAL.


Ainsi, "prenant l’exacte mesure des graves conséquences qu’une telle situation pourrait avoir pour la sécurité et la stabilité du Sénégal, les organisations signataires de la présente déclaration, qui avaient déjà alerté sur les dangers qui guettent le pays dans une première en date du 23 janvier dernier, appellent l’Etat ainsi que toutes les parties engagées dans cette crise à prendre toutes les mesures de nature à apaiser le climat politique et à sauvegarder la cohésion nationale en procédant notamment : Au respect des droits de tous les partis politiques et citoyens à exercer librement dans le respect des lois et des textes en vigueur leurs droits constitutionnels de manifestation pacifique; A l’observation par l’administration territoriale d’une posture républicaine de neutralité et d’équidistance vis-à-vis de tous les partis politiques; A la garantie du droit à l’information des citoyens en rétablissant le signal du groupe Walfadjri injustement suspendu ; A la libération de toutes les personnes détenues pour des délits d’opinion ou arrêtées dans le cadre de manifestations; A l’arrêt de toutes les poursuites ainsi que de la violence perpétrée contre les citoyens d’où qu’elles viennent".

Ces 5 organisations qui considèrent que cette tension découlant des faits cités plus haut constitue "un indicateur probant de la gravité exceptionnelle de la situation qui a dépassé la cote critique d’alerte", lancent "encore une fois un nouvel appel à un dialogue sincère et invitent le Président de la République à prendre d’urgence les mesures les plus appropriées permettant d’apaiser la situation et d’assurer le respect des libertés garanties par la constitution ainsi que les valeurs et principes démocratiques qui seuls peuvent garantir une paix et une stabilité durable"

AYOBA FAYE

Vendredi 17 Février 2023 17:40


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