C’est la fin d’un nouvel épisode dans l’histoire mouvementée de la famille Shinawatra, rapporte notre correspondant à Bangkok Valentin Cebron. Condamné par contumace à huit ans d'emprisonnement pour corruption et abus de pouvoir, l'homme politique de 76 ans, qui reste le plus influent du pays, n'avait passé que six mois en détention, à l'hôpital, après son retour d'exil en 2023. Une grâce royale avait ensuite réduit sa peine de huit à un an, puis il avait passé six mois dans une aile VIP de l’hôpital, avant d’être libéré sous caution en 2024.
La Cour suprême a jugé que son séjour hospitalier ne pouvait être considéré comme une peine de prison valide : « L’avoir envoyé à l’hôpital n’était pas légal. L’accusé sait que sa maladie ne constituait pas un problème urgent, et être resté à l’hôpital ne peut compter comme une peine de prison », a précisé la décision. Elle a ordonné l'incarcération immédiate à Bangkok de cette figure de la vie politique nationale.
Quelques heures plus tard, un responsable de l’administration pénitentiaire a annoncé qu'il était « entré dans la prison », a indiqué ce responsable, s’exprimant sous couvert d’anonymat, après un arrêt de la Cour suprême ordonnant son incarcération immédiate.
Mardi matin, une centaine de policiers étaient mobilisés devant la Cour suprême, où quelques partisans vêtus de rouge, couleur du mouvement de Thaksin, s’étaient rassemblés. Condamné initialement à huit ans de prison pour corruption et abus de pouvoir, le Premier ministre Thaksin Shinawatra n’avait purgé que six mois, passés dans un hôpital après son retour d’exil en août 2023.
« Mon père reste un chef spirituel, que ce soit par sa fonction politique passée, ses contributions pour le pays ou son intention sincère de participer à l’amélioration de la vie des Thaïlandais », a déclaré sa fille Paetongtarn Shinawatra, ex-Première ministre destituée fin août, devant la Cour suprême.
La dynastie Shinawatra domine la vie politique thaïlandaise depuis deux décennies et a longtemps été en opposition avec l’élite pro-armée et royaliste, considérant le populisme familial comme une menace pour l’ordre social.
Retour au pouvoir suscitant des soupçons d'un traitement de faveur
La famille est revenue au pouvoir en 2023, mais des revers juridiques et politiques ont fragilisé le clan. Un nouveau gouvernement a été formé vendredi dernier, excluant le parti familial Pheu Thai, après l’éviction de Paetongtarn, accusée de manquer de respect à l’armée pendant la crise avec le Cambodge.
Après son retour d’exil, Thaksin avait séjourné dans une chambre privée à l’hôpital de la police de Bangkok. Une grâce royale avait réduit sa peine à un an, puis une libération anticipée en février 2024 avait été accordée en raison de son âge. Ces coïncidences avec la formation d’un gouvernement favorable au parti familial avaient suscité des suspicions de traitement de faveur.
Une enquête de la Cour suprême ouverte en avril a interrogé responsables pénitentiaires et médicaux pour déterminer si la peine avait été correctement purgée.
Promesses du nouveau gouvernement
Le nouveau chef du gouvernement a assuré qu’il n’y aurait « ni favoritisme, ni persécution, ni vengeance » à l’encontre de Thaksin, tout en promettant de nouvelles élections législatives sous quatre mois.
La Cour suprême a jugé que son séjour hospitalier ne pouvait être considéré comme une peine de prison valide : « L’avoir envoyé à l’hôpital n’était pas légal. L’accusé sait que sa maladie ne constituait pas un problème urgent, et être resté à l’hôpital ne peut compter comme une peine de prison », a précisé la décision. Elle a ordonné l'incarcération immédiate à Bangkok de cette figure de la vie politique nationale.
Quelques heures plus tard, un responsable de l’administration pénitentiaire a annoncé qu'il était « entré dans la prison », a indiqué ce responsable, s’exprimant sous couvert d’anonymat, après un arrêt de la Cour suprême ordonnant son incarcération immédiate.
Mardi matin, une centaine de policiers étaient mobilisés devant la Cour suprême, où quelques partisans vêtus de rouge, couleur du mouvement de Thaksin, s’étaient rassemblés. Condamné initialement à huit ans de prison pour corruption et abus de pouvoir, le Premier ministre Thaksin Shinawatra n’avait purgé que six mois, passés dans un hôpital après son retour d’exil en août 2023.
« Mon père reste un chef spirituel, que ce soit par sa fonction politique passée, ses contributions pour le pays ou son intention sincère de participer à l’amélioration de la vie des Thaïlandais », a déclaré sa fille Paetongtarn Shinawatra, ex-Première ministre destituée fin août, devant la Cour suprême.
La dynastie Shinawatra domine la vie politique thaïlandaise depuis deux décennies et a longtemps été en opposition avec l’élite pro-armée et royaliste, considérant le populisme familial comme une menace pour l’ordre social.
Retour au pouvoir suscitant des soupçons d'un traitement de faveur
La famille est revenue au pouvoir en 2023, mais des revers juridiques et politiques ont fragilisé le clan. Un nouveau gouvernement a été formé vendredi dernier, excluant le parti familial Pheu Thai, après l’éviction de Paetongtarn, accusée de manquer de respect à l’armée pendant la crise avec le Cambodge.
Après son retour d’exil, Thaksin avait séjourné dans une chambre privée à l’hôpital de la police de Bangkok. Une grâce royale avait réduit sa peine à un an, puis une libération anticipée en février 2024 avait été accordée en raison de son âge. Ces coïncidences avec la formation d’un gouvernement favorable au parti familial avaient suscité des suspicions de traitement de faveur.
Une enquête de la Cour suprême ouverte en avril a interrogé responsables pénitentiaires et médicaux pour déterminer si la peine avait été correctement purgée.
Promesses du nouveau gouvernement
Le nouveau chef du gouvernement a assuré qu’il n’y aurait « ni favoritisme, ni persécution, ni vengeance » à l’encontre de Thaksin, tout en promettant de nouvelles élections législatives sous quatre mois.