Tourisme Francophone : un secteur dans le désordre et les regrets



Dans le cadre du forum économique de la Francophonie, un panel porté sur la difficulté du secteur Touristique au sein des pays qui composent cette communauté. Les intervenants ont échangé sur la possibilité d’un partenariat pour la promotion du tourisme dans ces pays.
Pour Martin Robian, architecte, il faut aussi parler du pourquoi on choisit une destination. Selon lui, cette question est liée à la facilité du visa, du billet d’avion, de l’accueil qu’on va trouver et de la qualité des hôtels.
Mossadeck Bally Fondateur du Groupe Azalaï, Mali, notre plus grosse bêtise c’est d’avoir mis en faillite la compagnie Air Afrique avec l’aide de nos amis Français. Je ne suis pas pour la souveraineté aérienne qui donne un air Sénégal Air Mali Burkina etc,. Ils sont tous voué à l’échec.
Les panélistes se sont accordés sur l’idée d’une mutualisation des efforts au niveau des compagnies. D’après eux ce n’est pas l’isolement entre compagnie qui va amener cette masse critique, il faut une collaboration. Mamadou Racine Sy, président syndicat hôteliers du Sénégal, est revenu sur cette collaboration. « Je vais prendre l’exemple concret qui fait que tous les avions pour Bamako partent tous à 8 heures. Alors comment rentabiliser les choses si les compagnies ne se parlent pas et bonjours les dégâts ».
Toujours selon M. Sy il faudrait que celui qui vient au Sénégal puisse faire deux ou trois jours et aller au Mali, au Burkina, en Côte d’Ivoire etc…en disposant un visa commun. Pour cela il faut de la volonté politique. Il faut aussi développer les infrastructures hôtelières du pays.
Parlant de l’attraction de la destination Sénégal, il a soutenu qu’il faut donner à notre pays de la compétitivité. « La destination du Sénégal coûte cher. Ce sont les taxes qui font que la destination vers notre pays est prohibitive. Aussi les gens ont le complexe de nationaux. Il préfère donner la confiance à la personne qui vient de Paris avec son attaché-case que le Sénégalais qui est la avec ses projets » pense M. Sy.
 

Ibrahima Badiane

Mercredi 3 Décembre 2014 01:00


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