Le Tribunal correctionnel de Mbour a jugé hier, lundi, une affaire de trafic présumé d’armes à feu et de munitions de guerre. Deux prévenus : un agent de banque sierra-léonais et une hôtesse de l’air, risquent jusqu’à cinq ans de prison ferme, si le juge suite le réquisitoire du ministère public. Le délibéré est attendu le 5 janvier 2026.
L’affaire remonte au mois d’avril dernier, selon L'Observateur dans sa parution de ce mardi. Magellan Peacok, ressortissant sierra-léonais, arrive à Dakar pour un séjour d’une semaine avant de prévoir un départ vers le Ghana. Le 5 avril, muni de deux valises, il se présente à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass pour embarquer à bord d’un vol Air Côte d’Ivoire à destination d’Accra.
Lors du contrôle de routine des bagages, les agents du commissariat spécial de la Police de l’air et des frontières (Dpaf) détectent des anomalies. Une fouille approfondie révèle un véritable arsenal dissimulé dans les deux valises contenant : 1 fusil d’assaut, 1 pistolet 9 mm, 1 fusil à pompe calibre 12 mm,1 fusil de chasse, 12 munitions Magnum calibre 12, 76 munitions de calibre 6,56 mm, 169 munitions calibre 12 mm, 9 balles à blanc 9 mm,1 laser de radiation, 1 gilet pare-balles, 3 téléphones portables et 1 ordinateur portable.
Interpellé, Magellan Peacok reconnaît être en possession des valises, mais nie être le propriétaire des armes. Transféré à la Division des investigations criminelles (Dic), il explique que son cousin, Léonard Kashope Fraser, lui aurait demandé de récupérer ces bagages au Sénégal, en lui affirmant qu’ils ne contenaient que des livres et des effets personnels.
À son arrivée, Peacok aurait été accueilli et hébergé par Yema Ngib Thomas, une hôtesse de l’air américaine présentée comme une amie de Fraser. Celle-ci lui aurait remis les clés de l’appartement où se trouvaient les valises.
Arrivée à son tour à la Dic, Yema Ngib Thomas confirme avoir logé Peacok et lui avoir donné les clés, mais affirme ignorer totalement le contenu des valises. Elle précise que Fraser, leur ami commun, est introuvable depuis leur arrestation.
Devant le tribunal correctionnel de Mbour, les deux prévenus, écroués depuis plusieurs mois, ont réitéré leurs versions. L’hôtesse de l’air a nié toute implication dans un trafic d’armes. Magellan Peacok, quant à lui, a maintenu qu’il avait été trompé par son cousin, lequel lui aurait expliqué son départ sans les valises par la nécessité d’un voyage en plusieurs étapes avant de rejoindre la Sierra Leone.
Le procureur de la République a balayé ces arguments. Pour lui, les deux accusés ont délibérément tenté de faire du Sénégal une plaque tournante de transit pour des armes et munitions de guerre en provenance des États-Unis. Il a requis à leur encontre une peine de cinq ans d’emprisonnement ferme.
Le tribunal a rejeté la demande de liberté provisoire déposée par la défense de l’hôtesse de l’air. L’affaire est en délibéré jusqu’au 5 janvier 2026.
L’affaire remonte au mois d’avril dernier, selon L'Observateur dans sa parution de ce mardi. Magellan Peacok, ressortissant sierra-léonais, arrive à Dakar pour un séjour d’une semaine avant de prévoir un départ vers le Ghana. Le 5 avril, muni de deux valises, il se présente à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass pour embarquer à bord d’un vol Air Côte d’Ivoire à destination d’Accra.
Lors du contrôle de routine des bagages, les agents du commissariat spécial de la Police de l’air et des frontières (Dpaf) détectent des anomalies. Une fouille approfondie révèle un véritable arsenal dissimulé dans les deux valises contenant : 1 fusil d’assaut, 1 pistolet 9 mm, 1 fusil à pompe calibre 12 mm,1 fusil de chasse, 12 munitions Magnum calibre 12, 76 munitions de calibre 6,56 mm, 169 munitions calibre 12 mm, 9 balles à blanc 9 mm,1 laser de radiation, 1 gilet pare-balles, 3 téléphones portables et 1 ordinateur portable.
Interpellé, Magellan Peacok reconnaît être en possession des valises, mais nie être le propriétaire des armes. Transféré à la Division des investigations criminelles (Dic), il explique que son cousin, Léonard Kashope Fraser, lui aurait demandé de récupérer ces bagages au Sénégal, en lui affirmant qu’ils ne contenaient que des livres et des effets personnels.
À son arrivée, Peacok aurait été accueilli et hébergé par Yema Ngib Thomas, une hôtesse de l’air américaine présentée comme une amie de Fraser. Celle-ci lui aurait remis les clés de l’appartement où se trouvaient les valises.
Arrivée à son tour à la Dic, Yema Ngib Thomas confirme avoir logé Peacok et lui avoir donné les clés, mais affirme ignorer totalement le contenu des valises. Elle précise que Fraser, leur ami commun, est introuvable depuis leur arrestation.
Devant le tribunal correctionnel de Mbour, les deux prévenus, écroués depuis plusieurs mois, ont réitéré leurs versions. L’hôtesse de l’air a nié toute implication dans un trafic d’armes. Magellan Peacok, quant à lui, a maintenu qu’il avait été trompé par son cousin, lequel lui aurait expliqué son départ sans les valises par la nécessité d’un voyage en plusieurs étapes avant de rejoindre la Sierra Leone.
Le procureur de la République a balayé ces arguments. Pour lui, les deux accusés ont délibérément tenté de faire du Sénégal une plaque tournante de transit pour des armes et munitions de guerre en provenance des États-Unis. Il a requis à leur encontre une peine de cinq ans d’emprisonnement ferme.
Le tribunal a rejeté la demande de liberté provisoire déposée par la défense de l’hôtesse de l’air. L’affaire est en délibéré jusqu’au 5 janvier 2026.