Dans un contexte où la transformation numérique devient un moteur de compétitivité mondiale, This Is Africa Digital a réuni à Dakar des acteurs clés du secteur afin de faire du continent africain un pôle de souveraineté technologique et de création de valeur. Sous l’impulsion de sa fondatrice, Fatou Ka, l’événement qui s’est déroulé du 13 au 14 novembre a mis en avant l’urgence pour l’Afrique de maîtriser ses données, d’investir dans l’innovation locale et de soutenir les jeunes et les femmes, considérés comme la première force motrice de cette transition.
Pour Fatou Ka, la plateforme This Is Africa Digital est d’abord « un espace de dialogue entre les acteurs du secteur, entre les jeunes innovateurs, notamment les start-up et également les femmes. This Is Africa Digital est un pont entre l’héritage et la modernité. Cette digitalisation sera portée et sera surtout réussie grâce aux femmes et aux jeunes ».
Cette première édition se veut un cadre d’échanges sur les politiques numériques, la formation, l’innovation et la gouvernance des données. La présence du Rwanda, pays invité et modèle de transformation digitale, a été soulignée par Fatou Ka, qui a appelé à « travailler ensemble » et à renforcer les échanges de bonnes pratiques.
Elle a insisté sur « l’urgence de bâtir une digitalisation inclusive et souveraine. » Mme Ka a estimé que « nos gouvernements doivent travailler ensemble pour que l’Afrique et ses populations puissent réellement tirer profit des avantages du digital ».
Cette première édition se veut un cadre d’échanges sur les politiques numériques, la formation, l’innovation et la gouvernance des données. La présence du Rwanda, pays invité et modèle de transformation digitale, a été soulignée par Fatou Ka, qui a appelé à « travailler ensemble » et à renforcer les échanges de bonnes pratiques.
Elle a insisté sur « l’urgence de bâtir une digitalisation inclusive et souveraine. » Mme Ka a estimé que « nos gouvernements doivent travailler ensemble pour que l’Afrique et ses populations puissent réellement tirer profit des avantages du digital ».
Pour sa part, le PDG de One Africa Group, Al Housseynou Ba, a livré un plaidoyer pour une refondation technologique alignée sur les besoins du continent. « Je me suis dit qu’on devait parler de ça 15 ans de cela », a-t-il déclaré, regrettant le retard accumulé dans la maîtrise du digital et des données.
Selon lui, « l’Afrique, c’est le futur du monde et les grandes économies sont déjà fortement dépendantes de ses ressources. On ne peut pas continuer à faire vivre le monde sans faire vivre nos propres populations », a-t-il insisté, citant l’exemple d’Alibaba qui « a vendu le café du Rwanda en une seule journée » pour illustrer la puissance du numérique et le risque de dépendance si les plateformes restent étrangères.
Selon lui, « l’Afrique, c’est le futur du monde et les grandes économies sont déjà fortement dépendantes de ses ressources. On ne peut pas continuer à faire vivre le monde sans faire vivre nos propres populations », a-t-il insisté, citant l’exemple d’Alibaba qui « a vendu le café du Rwanda en une seule journée » pour illustrer la puissance du numérique et le risque de dépendance si les plateformes restent étrangères.
L’expert a appelé à investir massivement dans l’IA, la robotique et les data centers. « Ici, on n’a pas de données. Et même si les données existent, elles ne nous appartiennent pas », a-t-il déploré, plaidant pour une stratégie continentale de souveraineté numérique. Il a insisté sur la nécessité de moderniser les secteurs productifs, notamment l’agriculture, où « les robots font désormais les semences ».
La représentante du ministère de l’Éducation Ndeye Fatou Séne a, de son côté, mis en avant un chantier structurant : la formation de 105 000 enseignants au numérique et à l’intelligence artificielle. « On a déjà démarré et on a déjà formé 7 000 référents numériques », a-t-elle précisé, alertant sur l’obsolescence des pédagogies traditionnelles. « On ne peut plus enseigner à nos enfants de la même manière qu’on nous a enseignés. C’est leur voler leur avenir ». Elle a rappelé que le Sénégal évolue dans « un univers interconnecté et que l’école doit s’adapter au rythme mondial. »
This Is Africa Digital se positionne comme une plateforme stratégique pour suivre et stimuler l’Agenda numérique du Sénégal, en cohérence avec le New Deal technologique inscrit dans la Vision 2050. L’événement, qui allie exposition technologique, networking et partage de solutions, ambitionne d’être un catalyseur pour les écosystèmes locaux, les start-up et les politiques publiques.