Traque des biens dits mal acquis: le procès de Karim ouvert, Abdoulaye Baldé en train de constituer son dossier

Le patron de l’Union des Centristes du Sénégal (UCS) non moins maire de Ziguinchor s’est prononcé pas plus tard qu’hier dans son fief à Ziguinchor au moment où le procès de Karim Wade poursuivi pour enrichissement illicite suivait son cours au Palais de justice de Dakar. Prochain sur la liste du Procureur spécial près de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI), Alioune Ndao qui l’a mis en demeure. Ce, jusqu’au 11 août pour justifier la licéité de sa fortune estimé à cinq (5) milliards, Baldé de soutenir son compère au niveau de l’Agence Nationale pour l’Organisation de la Conférence Islamique (ANOCI). Mais sans oublier de préciser qu’il se trouve présentement à Ziguinchor en train de réunir des preuves pour prouver son innocence. L’ancien ministre des Mines sous Wade persiste et signe : « Mensonges et affabulations ».



Mis en demeure dans le cadre de la traque des biens dits mal acquis, Abdoulaye Baldé est pressé d’en finir. Ne serait-ce que selon lui, « le pays retrouve sa sérénité » et que « les gens reviennent à la raison ». Fort de ce fait, il n’en démord pas : «La vérité finira par triompher devant les mensonges et les affabulations. Je suis sûr qu’elle va éclater ». Ce, d’autant plus que, « Karim Wade, comme nous tous, a servi notre pays au plus haut niveau et avec beaucoup de sacrifices ».


Et là, Baldé de se dire, «à la fois sidéré et déçu en tant qu’ancien enquêteur, par les conclusions du Commandant Sarr de la Brigade de Recherches de la gendarmerie  qui, au lieu d’instruire à charge et à décharge, s’est seulement contenté de fabriquer un dossier de toutes pièces contre (sa) personne ».  Avant de préciser qu’il est «à Ziguinchor pour réunir toutes les preuves qui (lui) permettront de prouver, à la face du monde (son) innocence et mettre à nu toute cette machination ».
 

La seule bataille qui vaille en ces temps, martèle le maire de Ziguinchor, reste le dossier de l’ancien Président du Conseil Régional de Ziguinchor, feu Oumar Lamine Badji dont «les organisations des droits de l’homme doivent se saisir pour demander la réouverture de l’enquête. Et faire entendre toutes les personnes qui ont eu à mener l’enquête bâclée pour camoufler la mort de ce grand et digne fils de la Casamance ».
D’ailleurs,  conclut Baldé, « le Colonel Abdoul Aziz Ndaw dans son livre : « Pour l’honneur de la gendarmerie sénégalaise », a clairement affirmé qu’Abba Diédhiou, un des témoins-clés de l’assassinat a été tué dans les locaux de la gendarmerie au cours de son interrogatoire ».
 

« L’exigence de vérité », selon le leader de l’UCS, « commande donc l’élucidation de ce double meurtre ».  

Dié BA

Vendredi 1 Aout 2014 11:40


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