Traque des biens mal acquis – Me Sidiki Kaba s’engage : "ça va aller jusqu’à son terme"

Malgré la polémique suscitée par sa nomination à la tête du ministère de la Justice par crainte de conflit d’intérêts, Me Sidiki Kaba a pris fonction. Il a fait sa passation de service avec Aminata Touré qui il y a quelques jours était encore ministre de la Justice. Le nouveau locataire du septième étage du building administratif s’est engagé pour la poursuite de la procédure sur la traque des biens supposés mal acquis. Il a plus plaidé pour une indépendance de la justice au service du «justiciable dont les droits sont garantis».



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Il n’y aura pas de variation sur la procédure de lutte contre l’enrichissement illicite. C’est ce que le tout nouveau ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba a laissé comprendre au sortir de la cérémonie de passation de services. Réagissant aux questions des journalistes, il a déclaré : «il y a un processus qui est en cours. Il va aller jusqu’à son terme». Sur ces soupçons de partialité relativement au fait qu’il était jusqu’ici avocat de Ibrahima Khalil allias «Bibo» Bourgi, Me Sidiki Kaba a tenu à couper court à toutes accusations. «Et si vous voulez savoir si je serai juge, eh bien je ne serai pas juge. Je n’aurai pas à rédiger des décisions de justice. Quand je parle du renforcement de l’indépendance de la Justice, je ne fait pas allusion à moi en tant que juge», ironise-t-il.
 
Le remplaçant de Aminata Touré a ajouté que «le juge va apprécier si cette Cour doit fonctionner sur la base de la loi et va dire quels sont les droits de ceux qui sont déférés devant cette Cour. Et c’est cela un Etat de droit».
 
Me Sidiki Kaba a tenu à rassurer la presse et l’opinion de manière générale. «Je veillerai à ce que la Justice s’exerce dans l’intérêt supérieur de l’Etat en veillant à ce que cette Justice sois au service du justiciable dont les droits seront garantis, les libertés assumées dans une société démocratique et un Etat de droit qui va fonctionner sur le principe d’égalité, d’impartialité, de non discrimination, de non exclusion et d’équité». 

Jean Louis DJIBA

Vendredi 6 Septembre 2013 03:00


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