La nouvelle de l’exécution a glacé la population éthiopienne. Le sujet était sur toutes les lèvres lundi et la journée de travail terminée, ils semblaient bien moins nombreux que d’habitude à s’attarder dans les rues. Le pays est en permanence sur ses gardes à cause des attentats que pourraient fomenter les islamistes shebabs puisque l’Ethiopie est très impliquée militairement en Somalie. Mais c’est donc en Libye que des concitoyens ont été assassinés. Des hommes qui étaient certainement des migrants et qui ont été exécutés parce qu’ils étaient chrétiens, comme la majorité des Ethiopiens. L’Église orthodoxe éthiopienne a évidemment fermement condamné un acte jugé « scandaleux».
Mais à partir de ce mardi, c’est tout le pays qui observera un deuil national de trois jours. Le Parlement le proclamera officiellement dans la matinée, avant d’évaluer dans la foulée les réponses possibles pour le pays. Les drapeaux seront en berne, mais la plupart des institutions publiques devraient fonctionner. «Ce deuil est indispensable, mais il ne va pas falloir céder à la panique et surtout résister face à l’extrémisme », notait une fonctionnaire éthiopienne. Mais un autre s’inquiétait : «Ce qui est effrayant, c’est que cette atrocité semble surtout être un message».
Mais à partir de ce mardi, c’est tout le pays qui observera un deuil national de trois jours. Le Parlement le proclamera officiellement dans la matinée, avant d’évaluer dans la foulée les réponses possibles pour le pays. Les drapeaux seront en berne, mais la plupart des institutions publiques devraient fonctionner. «Ce deuil est indispensable, mais il ne va pas falloir céder à la panique et surtout résister face à l’extrémisme », notait une fonctionnaire éthiopienne. Mais un autre s’inquiétait : «Ce qui est effrayant, c’est que cette atrocité semble surtout être un message».