Un an de détention pour les quatre otages français d’Aqmi

Cela fait exactement un an que sept personnes ont été enlevées par Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique) à Arlit, dans le nord du Niger, des salariés du goupe Areva et de son sous-traitant Satom. Le 24 février, trois d'entre eux, dont la française Françoise Larribe ont été relâchés. Ils sont encore quatre Français, à poursuivre leur détention dans le désert aux confins du Niger, du Mali, et de l'Algérie. Selon plusieurs sources, ils seraient tous les quatre vivants.



Daniel Larribe, Thiery Dole, Marc Feret et Pierre Legrand sont toujours en vie, estimait mercredi le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz. Selon un médiateur les quatre otages français se portent bien.

Des nouvelles rassurantes qui ne permettent cependant pas d'imaginer un dénouement rapide dans cette affaire. En avril dernier, Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique) avait ouvertement fait connaître ses conditions de libération : dans une vidéo les otages suppliaient Nicolas Sarkozy de retirer ses troupes d'Afghanistan.

En juillet, la France annonçait que d'ici fin 2012, un quart des soldats français seraient retirés. Autre revendication des hommes d'Abou Zeïd, le paiement d'une rançon, estimée à 90 millions d'euros. Au minsitère français des Affaires étrangères, on assure que tout est mis en oeuvre pour la libération des otages. Mais le minstre de la Défense, Gérard Longuet, affirme que la France n'a aucun contact concret avec les ravisseurs.

La liberté , Françoise Larribe l'a physiquement recouvrée le 24 février dernier avec deux salariés de la Satom, un Togolais et un Malgache. Mais Françoise Larribe continue à vivre le calvaire. Son mari, Daniel, fait partie des quatre otages encore détenus. Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire protestant Réforme elle avoue que tant que son mari sera là-bas elle ne pourra pas faire le deuil de cet enlèvement. Elle évoque également les dures conditions de vie des otages, sous le soleil à plus de 45° : « Nous voulions garder la tête haute, poursuit-elle. Concrètement il s'agissait pour nous de ne rien lâcher face à nos ravisseurs et de garder notre intégrité morale ».

En janvier dernier deux jeunes Français enlevés par Aqmi en plein Niamey ont péri lors d'une tentative de libération conduite le lendemain par l'armée française.
Source: RFI

Charles Thialice SENGHOR

Vendredi 16 Septembre 2011 11:42


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