L’affaire est révélée par le site Politico. Des sujets de JT suspects de Rachid M’Barki font l’objet d’une enquête interne au sein de la chaîne d’info. Il s’agirait de “brèves”, des contenus commentés en direct, liés au Maroc, au Soudan, à la Russie et au Qatar, diffusés pendant son Journal de la nuit et non validés par la direction. Le journaliste n’est plus apparu à l’antenne depuis la mi-janvier.
Politico ne mentionne pas les reportages litigieux mais Libération a identifié au moins deux séquences suspectes, relatives au Maroc et au Soudan. Elles concernent notamment un sujet diffusé le 22 juin à propos du forum d’affaires entre l’Espagne et le Maroc organisé à Dakhla, au Sahara-Occidental, territoire revendiqué par le Maroc. Le journaliste évoque alors “la reconnaissance espagnole du Sahara marocain”. Une expression inhabituelle et non neutre.
Politico ne mentionne pas les reportages litigieux mais Libération a identifié au moins deux séquences suspectes, relatives au Maroc et au Soudan. Elles concernent notamment un sujet diffusé le 22 juin à propos du forum d’affaires entre l’Espagne et le Maroc organisé à Dakhla, au Sahara-Occidental, territoire revendiqué par le Maroc. Le journaliste évoque alors “la reconnaissance espagnole du Sahara marocain”. Une expression inhabituelle et non neutre.
Rachid M’Barki conteste les accusations, les qualifie de “fantasmes” et plaide la bonne foi. En attendant les conclusions de l’enquête interne, il est “dispensé d’activité", relate Le Parisien, et remplacé par Thomas Joubert: “Toutes les boucles de nuit sont en cours de visionnage pour savoir combien de fois c’est arrivé”, confie au quotidien un membre de la rédaction de BFMTV.
“Faire briller le Maroc”
Les liens du journaliste avec son pays d’origine, le Maroc, alimentent les spéculations. Comme le cite Politico, en juillet 2019, Rachid M’Barki avait été invité à une célébration du 20e anniversaire de l’accession au trône du roi du Maroc et s’était notamment entretenu avec le média marocain Le 360, considéré comme proche du pouvoir: “Je suis marocain et très fier d’être marocain (...) J’essaie d’agir à ma manière à mon petit niveau pour faire briller le Maroc”, y confiait-il alors. Des déclarations qui trouvent un écho particulier aujourd’hui au vu des accusations.