Violence en milieu universitaire, sportif et politique, la CSDH d’Alioune Tine appelle les chefs religieux à «user de leur autorité»



 Le Comité Sénégalais des Droits de l’Homme (CSDH) se donne le but de « conjurer les démons de la violence pour prévenir les violations des droits humains et créer les conditions d’élections apaisées ». A cet effet, le comité dit « surveiller de très prés les foyers de tension et de violence qui éclatent de façon récurrente et dans des délais rapprochés sur toute l’étendue du territoire ». « Ces violences sont politiques, économiques et sociales. Ce sont des violences verbales, physiques, matérielles, morales etc.…Elles sont présentes en milieu urbain (milieu universitaire, professionnel, sportif..) et en milieu rural avec des revendications qui portent sur le foncier, les infrastructures de base, les ressources etc.…. », liste le président du CSDH, Alioune Tine qui dans un communiqué parvenu à Pressafrik.com, précise avoir « envoyé une délégation à Grand Yoff, à l’Université, à Thiaroye sur mer et mène actuellement des investigations sur la violence dans l’arène ».


Le CSDH se réjouit tout de même de la réaction appropriée dans le contexte actuel, de certaines organisations de la société civile qui ont créé une coalition contre les violences politiques mais aussi de l’appel du chef de l’Etat pour des élections apaisées. Mieux, « convaincu que la violence est particulièrement nocive pour la démocratie et la stabilité, qui sont les ressources stratégiques du pays », le CSDH recommande : A l’Etat de créer les conditions d’un dialogue permanent entre les acteurs impliqués afin de peser de façon significative sur la pacification du contexte actuel. Aux partis politiques, il est attendu de « bannir toute forme de violence de nature à porter atteinte à l’intégrité physique , à l’honneur et à la dignité des adversaires et de renforcer le travail d’éducation, de formation et de sensibilisation des militants de base ». A la société civile, « de consolider son rôle de veille par la mise en œuvre, dans les meilleurs délais, du mécanisme d’alerte et de monitoring de la violence mais aussi de facilitation du dialogue politique ». Aux médias, « de participer à la lutte contre la violence sous toutes ses formes et d’amplifier toutes les initiatives visant à promouvoir une culture de la tolérance, de la paix et du vivre ensemble ».


Et aux chefs religieux et aux leaders d’opinion, d’user de leur autorité, de leur influence et de leur instance privilégiée de communication pour agir davantage, dans le contexte actuel, pour la promotion d’une culture de la tolérance, de la paix et du vivre ensemble ». Aux leaders d’opinion notamment du milieu sportif et artistique, « de s’impliquer personnellement en appuyant, en accompagnant et en amplifiant toutes les initiatives de nature à contribuer à la régulation pacifique des tensions, des conflits et des violences ». Le CSDH invite également les citoyens sénégalais, à « prendre toutes les initiatives pour promouvoir une culture de la responsabilité citoyenne soucieuse de la promotion des règles de la démocratie, de l’Etats de droit, des droits humains, de la paix et fondamentalement de la sauvegarde de l’intérêt général ».

Dié BA

Mardi 3 Juin 2014 17:03


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