Violences politiques au Sénégal : l’UE hausse le ton

A la suite des violences enregistrées ce jeudi 22 décembre à la mairie d’arrondissement de Mermoz-Sacré-Cœur dirigée par Barthélémy Dias, et au domicile du professeur Abdoulaye Bathily, secrétaire général de la Ligue démocratique (LD), les partenaires techniques et financiers du Sénégal étaient dans tous leurs états.



C’est dans cette logique que l’Union européenne a adressé ce vendredi, une lettre au gouvernement sénégalais pour s’émouvoir des « graves incidents » du 22 décembre, selon le quotidien « Enquête ». Les ambassadeurs de l’Union européenne au Sénégal, ont redit leur « souci » face à ce type de provocation par des nervis ou milices.

Ils ont invité une fois de plus le gouvernement de Me Wade à empêcher ce genre de dérive. La situation sociopolitique de tension palpable que vit le Sénégal inquiète également les Etats-Unis et bien des pays d’Afrique et autres personnalités d’envergure internationale. Et à commencer avec l’émeute du 23 juin faisant échec à la tentative de Wade de faire voter à l’Assemblée nationale un ticket vice-président et président couplé à un projet de se faire éligible avec 25% des suffrages au premier tour.

A cela s’ajoute également la contestation par l’opposition et des pans de la société civile d’une candidature du présidente Wade à un troisième mandat au motif que la Constitution de donne droit qu’à deux magistratures.

Outre le Département d’Etats-Unis et des congressmen dont Donald Payne et Ed Royce, l’ancien secrétaire d’Etat, Madeleine Albrigth, l’ancien secrétaire général de l’ONU, Koffi Annan, ainsi que le parlementaire britannique Lord David Steel, ont écrit des lettres à Me Wade pour le dissuader de se présenter à la présidentielle de 2012.

Gata Doré

Samedi 24 Décembre 2011 13:21


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