Virus Ebola: le président guinéen tente de rassurer la population

Le président guinéen Alpha Condé s'est adressé ce dimanche pour la première fois à la nation depuis l'apparition dans son pays du virus de la fièvre d'Ebola en janvier dernier. L’épidémie a déjà fait 78 morts sur 122 cas recensés en Guinée.



L'hôpital de Macenta, en Guinée, où des patients touchés par le virus Ebola sont mis à l'isolement. REUTERS/Stringer

Dans une allocution télévisée, le président guinéen Alpha Condé s’est dit « très préoccupé » par l’épidémie de fièvre hémorragique virale qui touche le pays depuis janvier dernier. Il a cependant tenu à rassurer la population. « Grâce à l’appui de la communauté internationale, toutes les mesures sont prises pour lutter efficacement contre cette épidémie », a ainsi déclaré Alpha Condé, qui a par ailleurs appelé les Guinéens à un « respect strict des mesures de prévention données par les cellules de santé » et à ne pas céder à la panique.

« La Guinée bénéficie actuellement d’une mobilisation sans précédent de plusieurs spécialistes pour nous aider à vaincre cette maladie », a encore affirmé le chef de l’État qui dit avoir appelé les autorités à collaborer très étroitement avec les partenaires internationaux évoluant sur le terrain « afin que la Guinée puisse vaincre très rapidement cette épidémie ».

Le Sénégal débloque 145 millions de francs CFA

« Le Sénégal n’a ni cas suspect ni cas confirmé. Les gens doivent rester sereins ». La ministre de la Santé sénégalaise Awa Marie Coll Seck veut couper court aux rumeurs qui courent sur les réseaux sociaux. L’ensemble des services impliqués dans la surveillance de l’épidémie et le département de la Santé ont organisé une conférence de presse pour apaiser les esprits.

Par souci de transparence, ils ont par ailleurs décliné l’ensemble des mesures prises par le gouvernement. Celui-ci a débloqué 145 millions de francs CFA pour déployer tout un dispositif de prévention allant de la distribution de kits de protection à la mobilisation d’agents de santé supplémentaires. « Dans toutes les régions du sud, nous avons eu une salle qui a été mise à part avec des équipements nécessaires dans l’éventualité où un cas suspect serait amené au niveau des structures, pour ne pas mettre des malades partout », a expliqué Awa Marie Coll Seck. « Toutes les structures sont prêtes », a-t-elle affirmé.

Le directeur de l’Institut Pasteur de Dakar a assuré pour sa part que sa structure a la capacité de faire le diagnostic de cette maladie.




Lundi 31 Mars 2014 10:10


Dans la même rubrique :