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«Mon fils s’appelle en réalité Ibrahima Mbow…», (maman du détenu tué à Rebeuss)



La mère du détenu décédé lors de la mutinerie sanglante, sort de sa réserve. «Mon fils s’appelle, en réalité, Ibrahima Mbow. Le nom Fall, il le tient de son parrain. Ibrahima Mbow est âgé de 33 ans», confie Amy Kassé qui précise que son défunt fils «a toujours vécu à (ses) côtés car leur père est mort alors qu’ils étaient tous très jeunes».
Marié, feu Ibrahima Mbow a «une fille à peine six (6) mois qui porte mon nom», renseigne la maman éplorée. Et de poursuivre dans «l’Observateur»: «La mort de son père l’a très vite rendu responsable ». Ainsi, «après ses études en Arabe, il s’est investi dans la vente et la réparation de ventilateurs. C’est avec les revenus tirés de cette activité qu’il entretenait la famille».

«Le vendredi 09 septembre, nous avons constaté qu’il n’est pas rentré. Nous l’avons attendu jusque tard dans la nuit car ce n’était pas dans ses habitudes de découcher. C’est au petit matin du samedi 10 septembre qu’il a joint son épouse au téléphone pour l’informer de son arrestation par la police de Rufisque», raconte Amy Kassé.

A leur arrivée à la police, dit-elle, «personne n’a voulu leur parler». «Et j’ai eu très mal en apercevant mon fils aîné dans le violon. Quand je me suis approché, il m’a raconté qu’il a été arrêté pour recel parce qu’on l’accuse d’avoir acheté un mouton volé. En réalité, il n’en est rien car je peux témoigner qu’en quittant la maison, ce vendredi, mon fils m’a effectivement montré de l’argent et m’a dit qu’il allait visiter plusieurs foirails notamment celui des petits ruminants de Rufisque où les prix étaient plus abordables», narre Amy Kassé.
 
Ibrahima Mbow déféré le lendemain de la Tabaski, «depuis ce sont des va-et-vient incessants à la prison de Rebeuss, pour le nourrir et l’habiller», renseigne la mère qui explique qu’elle «était devant la prison lorsque la mutinerie a commencé et qu’on a annulé toutes les visites».
 
«J’étais à l’ombre, attendant tranquillement lorsque la rumeur a fait état de la mort d’un détenu par balle. J’ai eu un haut le cœur car au-delà de mon enfant, j’ai pensé à tous les détenus et à toutes ces mères de famille venues rendre visite à un proche. J’étais très inquiète. Les jours ont suivi, j’ai toujours été présente à la prison, accompagnée de l’épouse de mon fils ou de sa sœur. Pourquoi, ils ont pris les repas, l’argent et les habits alors qu’ils savaient que mon fils n’était plus ?», pleure Ama Kassé qui «ne saurait leur pardonnait».
 
Présentement, elle réclame «le corps de son fils pour qu’il soit enterré à Touba comme il l’a toujours voulu». «celui qui l’a tué doit être identifié et châtié », tonne-t-elle. 


Lundi 26 Septembre 2016 - 10:54


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