Le village de Ngalewa a enterré ses morts en présence d'une forte délégation venue de Diffa, la capitale régionale.
Selon des villageois sur place à Ngalewa, les assaillants sont venus à dos de chameaux et de chevaux. Ils ont traversé toutes les zones marécageuses du lac Tchad avant de s’en prendre au village. A la fin de l’attaque, qui s’est produite aux environs de 21h (heure locale), les jihadistes ont réussi à fuir par des voies impraticables en voiture où toute poursuite est quasiment impossible à cause des pluies.
Des informations en provenance de cette zone de Ngalewa font état de revendications de Boko Haram en vue de la libération de la quarantaine de personnes enlevées. Les membres de Boko Haram ont exigé en contrepartie la libération de tous leurs camarades emprisonnés au Niger.
Changement de stratégie
Avec ces enlèvements et les dernières opérations kamikazes, Boko Haram vient de changer de méthode. Affaibli par les forces multinationales depuis quelques mois, le groupe terroriste ne peut plus faire face aux armées régionales et privilégie désormais les enlèvements et les attentats-suicides.
Cette attaque meurtrière est la deuxième en l'espace d'une semaine dans cette zone. Il y a quelques jours, deux femmes kamikazes ont fait exploser leurs ceintures d'explosifs dans un camp de réfugiés qui devrait être déplacé car trop proche de la zone de combat avec Boko Haram.
■ Plus de 1 100 détenus en attente de jugement
Depuis la première attaque menée au Niger par Boko Haram en février 2015, plus de 2 000 personnes ont été arrêtées. La plupart suite à des dénonciations de villageois, dans la région de Diffa. C'est une des raisons qui, selon une source judiciaire, explique le retard pris dans l'organisation des procès. Car les juges doivent à chaque fois se déplacer pour des enquêtes de voisinage à l'autre bout du pays. Il faut ensuite financer et organiser le voyage des victimes et des témoins à Niamey.
Néanmoins, depuis le mois de mars, plusieurs audiences ont eu lieu. Plus de 300 condamnations ont été prononcées et environ un quart des personnes arrêtées ont été libérées, soit parce qu'elles ont été innocentées, soit souvent par manque d'informations sur leur cas, notamment quand il s'agit d'étrangers.
Aujourd'hui, plus de 1 100 détenus sont toujours en attente de jugement. Parmi eux figurent 500 Nigérians, 400 Nigériens et une vingtaine de mineurs. Tous les jeudis, des audiences du pôle terrorisme ont lieu à Niamey, mais elles ne permettent de juger à chaque fois qu'un petit nombre de détenus. Les autorités judiciaires espèrent pouvoir organiser d'ici le mois de septembre une nouvelle session spéciale intensive pour statuer sur le sort de ceux qui restent.
Selon des villageois sur place à Ngalewa, les assaillants sont venus à dos de chameaux et de chevaux. Ils ont traversé toutes les zones marécageuses du lac Tchad avant de s’en prendre au village. A la fin de l’attaque, qui s’est produite aux environs de 21h (heure locale), les jihadistes ont réussi à fuir par des voies impraticables en voiture où toute poursuite est quasiment impossible à cause des pluies.
Des informations en provenance de cette zone de Ngalewa font état de revendications de Boko Haram en vue de la libération de la quarantaine de personnes enlevées. Les membres de Boko Haram ont exigé en contrepartie la libération de tous leurs camarades emprisonnés au Niger.
Changement de stratégie
Avec ces enlèvements et les dernières opérations kamikazes, Boko Haram vient de changer de méthode. Affaibli par les forces multinationales depuis quelques mois, le groupe terroriste ne peut plus faire face aux armées régionales et privilégie désormais les enlèvements et les attentats-suicides.
Cette attaque meurtrière est la deuxième en l'espace d'une semaine dans cette zone. Il y a quelques jours, deux femmes kamikazes ont fait exploser leurs ceintures d'explosifs dans un camp de réfugiés qui devrait être déplacé car trop proche de la zone de combat avec Boko Haram.
■ Plus de 1 100 détenus en attente de jugement
Depuis la première attaque menée au Niger par Boko Haram en février 2015, plus de 2 000 personnes ont été arrêtées. La plupart suite à des dénonciations de villageois, dans la région de Diffa. C'est une des raisons qui, selon une source judiciaire, explique le retard pris dans l'organisation des procès. Car les juges doivent à chaque fois se déplacer pour des enquêtes de voisinage à l'autre bout du pays. Il faut ensuite financer et organiser le voyage des victimes et des témoins à Niamey.
Néanmoins, depuis le mois de mars, plusieurs audiences ont eu lieu. Plus de 300 condamnations ont été prononcées et environ un quart des personnes arrêtées ont été libérées, soit parce qu'elles ont été innocentées, soit souvent par manque d'informations sur leur cas, notamment quand il s'agit d'étrangers.
Aujourd'hui, plus de 1 100 détenus sont toujours en attente de jugement. Parmi eux figurent 500 Nigérians, 400 Nigériens et une vingtaine de mineurs. Tous les jeudis, des audiences du pôle terrorisme ont lieu à Niamey, mais elles ne permettent de juger à chaque fois qu'un petit nombre de détenus. Les autorités judiciaires espèrent pouvoir organiser d'ici le mois de septembre une nouvelle session spéciale intensive pour statuer sur le sort de ceux qui restent.
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