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Covid-19 : poussée "préoccupante" aux États-Unis, 100 000 morts en Amérique latine

La contamination entre Américains se poursuit, s'est inquiété Anthony Fauci, immunologiste en chef de la Maison Blanche, alors que le pays a encore enregistré près 800 de morts du coronavirus mardi. Aux Caraïbes et en Amérique latine, actuel épicentre de la pandémie, le bilan dépasse désormais les 100 000 morts, dont plus de la moitié au Brésil.



Les autorités sanitaires américaines s'inquiètent face à la pandémie de Covid-19 qui n'en finit pas aux États-Unis. "Les deux prochaines semaines seront critiques" pour répondre à ces poussées "préoccupantes", a mis en garde le Dr Anthony Fauci, immunologiste en chef de la Maison Blanche, devant une commission de la Chambre des représentants.
 
Contrairement à ce qu'a sous-entendu Donald Trump en évoquant des hausses liées au nombre de tests, l'immunologiste a souligné que cette augmentation venait surtout de "la contagion" entre habitants.  "Et c'est quelque chose qui m'inquiète vraiment", a-t-il confié, alors que plus de 32 000 cas ont été diagnostiqués ces dernières 24 heures. Les États-Unis sont le pays le plus endeuillé par le Covid-19 avec 121 176 décès, dont près de 800 ces dernières 24 heures, selon les données de l'université Johns-Hopkins, qui fait référence.
 
L'UE pourrait interdire son territoire aux Américains
 
Le Texas, qui a très vite entamé son déconfinement début mai, a notamment enregistré mardi 5 000 nouvelles infections – un record – poussant son gouverneur républicain, Greg Abbott, à appeler ses concitoyens à rester chez eux. Le Covid-19 a même eu raison du dîner annuel des correspondants de la Maison Blanche, qui était prévu le 29 août.
 
La gravité de la situation est telle aux États-Unis que selon le New York Times, l'Union européenne (UE) envisage d'interdire son territoire aux Américains une fois qu'elle aura rouvert ses frontières aux pays tiers. Le quotidien cite deux listes de pays dont les ressortissants seraient autorisés à se rendre en Europe, et qui font l'objet de négociations au sein de l'UE. Les Américains sont pour l'instant exclus des deux listes.
 
Cap franchi en Amérique latine
 
Aux Caraïbes et en Amérique latine, actuel épicentre de l'épidémie, le bilan a dépassé mardi les 100 000 morts. Au Brésil, où le dernier bilan fait état de 52 645 morts, dont 1 374 ces dernières 24 heures, des peuples indigènes ont fui dans la forêt pour échapper au coronavirus, d'autres ont bloqué l'accès de leurs villages. Ces efforts n'ont pas été suffisants pour stopper la pandémie : 24 habitants de la réserve ont été contaminés et deux sont morts de Covid-19.
 
Plus de 200 policiers péruviens sont morts du coronavirus et plus de 15 000 ont été contaminés en tentant de faire respecter le confinement dans ce pays qui figure parmi les plus touchés d'Amérique latine avec le Brésil, le Mexique et le Chili.
 
Le Mexique notamment a enregistré 6 288 nouveaux cas ces dernières 24 heures. Donald Trump a d'ailleurs vanté mardi l'efficacité du mur construit entre les États-Unis et le Mexique. "Il a arrêté le Covid, il a tout arrêté", a-t-il martelé.
 
Face à l'épidémie, la Colombie a quant à elle prolongé le confinement jusqu'au 15 juillet.
 
Sur le Vieux-Continent, l'Allemagne a reconfiné mardi plus de 600 000 personnes face à l'éruption d'un foyer de contamination dans le plus grand abattoir d'Europe, où plus de 1 550 personnes ont été contaminées.
Le numéro un mondial du tennis, le champion serbe Novak Djokovic, a lui aussi été testé positif, mais sans symptômes. Contaminés en marge d'un tournoi caritatif qu'il avait organisé en juin, au mépris des précautions sanitaires, il a reconnu avoir "eu tort" de programmer une telle manifestation. "C'était trop tôt."
 
En Italie, les autorités médicales s'inquiètent d'une possible seconde vague. En Espagne, la Catalogne est revenue sur sa décision d'autoriser la réouverture des discothèques, n'autorisant à danser que les personnes se connaissant déjà, et seulement dans des restaurants ou des hôtels.
 
Potentiel vecteur de contaminations à grande échelle, le hajj, grand pèlerinage musulman annuel à La Mecque et l'un des cinq piliers de l'islam, aura bien lieu en juillet, mais sera réduit : seul un millier de pèlerins seront autorisés à y participer.

France24

Mercredi 24 Juin 2020 - 08:29


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