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1e mai au Sénégal : une fête dépourvue de tout son sens d'origine



1e mai au Sénégal : une fête dépourvue de tout son sens d'origine
A chaque 1e mai, les centrales syndicales défilent au Palais Présidentiel pour remettre leur cahier de doléances au chef de l’Etat. Lesquelles doléances reviennent pour la plupart, chaque année, parce qu’elles n’ont pas été satisfaites. Mais auparavant, des défilés sont organisés dans différents endroits pour célébrer l’événement de façon trop souvent folklorique.

Cependant, si le 1e mai est aujourd’hui considéré comme un acquis, une reconnaissance à l’endroit des travailleurs, c’est parce que des hommes ont lutté jusqu’à y laisser leur vie.

En effet, tout est parti des Etats-Unis, à l’année 1886, plus précisément, le samedi 1e mai de cette année, où des travailleurs sont sortis dans les rues pour revendiquer la réduction du temps de travail, que celui-ci soit  limité à 8 heures par jour.

Ainsi, à l’unisson, 400 000 ouvriers ont investi les rues de cette ville du Nord-Est des Etats Unis d’Amérique. Le gouvernement fédéral, mettant à contribution les forces de l’ordre, a tenté tant que bien que mal de mater cette révolution qui impactait négativement sur le chiffre d’affaire des entreprises. Cette répression a eu comme conséquence la mort de 10 manifestants, et sept (7) dirigeants de ces manifestations seront condamnés à mort.

Mais au finish, ils obtinrent gain de cause grâce à l’engouement de plus en plus marqué de travailleurs qui ont pris conscience de leurs droits, mais surtout de leur force s’ils sont unis.

D’ailleurs, August Spies, l’un des dirigeants condamné à mort avait prévenu les autorités américaines alors qu’’on s’apprêter à le pendre, le vendredi 11 novembre 1887 : «Le jour viendra où notre silence sera plus fort que les voix que vous étranglez aujourd’hui».

Reste à savoir si cette voix est audible ici au Sénégal, si l’on sait que les droits des travailleurs sont plus que jamais foulés du pied par les patrons. Car peu de travailleurs peuvent se targuer aujourd’hui de bénéficier de cotisations sociales, d’heures supplémentaires payées, s'ils ne sont pas tout simplement licenciés de façon abusive, pour e citer que quelques-uns des droits du travailleur bafoués, sans offusquer personnes.


Mardi 1 Mai 2018 - 14:02


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