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Santé maternelle et néonatale: 1, 2 milliard de francs pour soutenir les services et unités de néonatologie

La santé néonatale a connu des progrès significatifs avec une baisse de 35 à 21 décès pour milles naissances vivantes entre 2005 et 2019. Mais il reste encore des défis à relever en matière de santé de la mère et de l’enfant pour l’atteinte des objectifs de développement durables (Odd) de 2030. Le directeur de la Santé de la Mère et de l’Enfant (Dsme), Dr Amadou Doucouré, annonce l’octroi, en 2022, d’une enveloppe de 1,2 milliard de francs pour la mise à niveau de certains services et unités de néonatologie ainsi que l’opérationnalisation de 27 médecins compétents SONU et 44 techniciens en anesthésie-réanimation à partir de janvier 2022.



Santé maternelle et néonatale: 1, 2 milliard de francs pour soutenir les services et unités de néonatologie
 Au Sénégal, des stratégies et interventions majeures ont été mises en œuvre pour une amélioration de la carte sanitaire avec l’ouverture de blocs SONU au niveau des centres de santé de niveau 2, le renforcement des capacités des médecins généralistes, la mise en place du couple gagnant (infirmier -sage-femme) qui a permis aujourd’hui de doter les postes de santé et les centres de santé de niveau 1 d’infirmiers et de sages-femmes pour améliorer l’utilisation des services en consultation prénatale.

Il y a aussi la gratuité de la césarienne et des soins chez les enfants de moins de 5 ans. Sans compter l’octroi de bourses de spécialisation aux médecins. Des bourses dont le montant a été doublé jusqu’à 300 000 francs depuis 2018 et qui, selon le directeur de la Santé de la Mère et de l’Enfant, Dr Amadou Doucouré, ont contribué à la formation de plus de 1140 spécialistes dont 160 gynécologues, 113 pédiatres et 83 anesthésistes. Il rappelle que le montant pour cette bourse est estimé à plus de 10 milliards 393 millions de francs de 2012 à 2019.

Il s’y ajoute aussi le recrutement et la contractualisation de plus de 2000 sages-femmes d’Etat, infirmiers et médecins, la redynamisation de la surveillance des décès maternels et néonataux qui prennent aussi la santé périnatale et riposte, le renforcement de la gestion des urgences pédiatriques, la mise en place d’un réseau périnatal et l’intensification des promotionnaires de santé reproductive par le biais des Badiénou Gox.

Autant de stratégies et d’efforts consentis pour donner une «meilleure santé» aux enfants. Ce qui a d’ailleurs entrainé une baisse de la mortalité néonatale qui est passée de 35 à 21 décès pour 1000 naissances vivantes entre 2005 et 2019. Mais, en considérant l’ambition déclinée dans les documents cadres, notamment le plan stratégique maternel, néonatal, infantile et l’adolescent, il demeure urgent, de l’avis de Dr Doucouré, d’être «plus audacieux» avec le développement de nouvelles innovations pour renforcer les interventions en vue de mieux infléchir la courbe de la réduction de la mortalité néonatale.

Malgré ces avancées significatives, estime le directeur de la Santé de la Mère et de l’Enfant, le Sénégal continue de faire face à des défis en matière de santé maternelle et néonatale pour l’atteinte des Objectifs de développement durables (Odd) 2030 fixés à moins de 70 décès maternels pour moins de 100 000 naissances vivantes et 12 décès de nouveau-nés pour 100 000 naissances vivantes.

En dépit des efforts substantiels consentis par les autorités, donc, le directeur de la Santé de la Mère et de l’Enfant assure que l’équité dans l’accès aux soins continue de retenir une attention particulière du ministère de la Santé pour l’atteinte des objectifs de référence, « surtout en termes d’infrastructures et de ressources humaines qui ne sont pas encore totalement atteints ».

D’après le Dr Doucouré, les défis se résument au recrutement, à la rétention de spécialistes dans les zones périphériques et éloignées, à l’effectivité des blocs SONU, à la continuité des services en période de pandémie de Covid-19, à la prise en compte du secteur privé et du secteur communautaire dans la mise en œuvre des programmes ainsi que dans le renforcement de la compétence initiale des médecins en SONU et en néonatologie, de même que la mise à niveau des structures sanitaires de la santé de la mère et de l’enfant.

Mais avec l’ouverture des EPS de Kédougou, Touba, Sédhiou et Kaffrine, Dr Doucouré annonce que « la formation de 27 médecins compétents SONU et de 44 techniciens en anesthésie-réanimation, qui vont démarrer à partir de janvier 2022, permettra d’ouvrir certains blocs opératoires pour pouvoir prendre en charge les complications obstétricales ». Aussi, avec le déploiement en cours de 1008 agents de santé à Kaffrine, Tambacounda, Sédhiou, Kédougou et Ziguinchor, l’ouverture prochaine des Pôles Mères-enfants des EPS de Diamniadio, Pikine et Tamba, le renforcement en cours des équipement des services de néonatologie et des blocs Sonu des structures sanitaires de Kaffrine, Tambacounda, Ziguinchor, Sédhiou, Kédougou et Kolda, il reste optimiste quant à l’atteinte de ces défis à relever.

D’ailleurs, il annonce l’octroi d’une enveloppe de 1,2 milliard de francs pour 2022. Une « infusion budgétaire », selon ses termes, pour la mise à niveau de certains services et unités de néonatologie dont l’identification serait en cours avec une possibilité de reconduction de ce budget pour les années à venir. Dr Amadou Doucouré en est convaincu : « si on met à niveau les unités de néonatologie, on pourra contribuer à relever ces défis ».

Des actions qui, d’après lui, doivent être accompagnées par une présence soutenue à tout moment et en tout lieu de prestataires qualifiés, bien formés, motivés et bénéficiant d’une formation continue pour une mise à niveau des connaissances « gage essentiel de la couverture sanitaire universelle ».

Le Témoin


Jeudi 25 Novembre 2021 - 08:09


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