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RDC: 22 morts dans le massacre de civils à Béni par l'ADF

A l'est de la RDC, les rebelles ougandais de l'ADF sont soupçonnés d'avoir mené une nouvelle attaque vendredi soir. Le village d'Eringéti situé à 54 kilomètres au nord de la ville de Béni était visé. 22 personnes ont été tuées selon les autorités. En tout, 79 personnes sont mortes ces deux dernières semaines selon la société civile de la région qui demande aux autorités d'envoyer des renforts de l'armée.



Des civils sont déplacés en prévision des combats des FARDC contre les rebelles de l'ADF-Nalu dans l'est du Congo, le 18 janvier 2014.
Des civils sont déplacés en prévision des combats des FARDC contre les rebelles de l'ADF-Nalu dans l'est du Congo, le 18 janvier 2014.
L'attaque a été lancée une fois la nuit tombée. Les assaillants ont agi dans le calme en
fouillant maison par maison. Cet homme est resté avec sa femme et ses enfants caché près de deux heures sous son lit. « Vraiment une violence très extrême, une atrocité que l'on n’a jamais connue avant,décrit-il. Les gens ont été tués à coups de machettes, et de couteaux. Et ils ont utilisé des haches et des houes. On demande aux autorités de prendre leurs responsabilités parce que quand même, nous avons été abandonnés seuls dans nos maisons. »
Ces derniers mois, l'armée régulière est intervenue dans la zone, s'appuyant parfois sur des informations fournies par les habitants. Pour le porte-parole de la société civile du Nord-Kivu, Omar Kavota, les rebelles de l'ADF se vengent de ces alliances : « La population est en train de payer le prix de ce mariage scellé entre elle et l’armée régulière donc les FARDC. C’est une sorte de vengeance pour que la psychose règne. »

Le gouverneur de Béni, Julien Paluku, a demandé à l'armée régulière à continuer ses patrouilles et estimé que l'appui de la Monusco pouvait être crucial pour sécuriser la région.« Nous pensons qu’au niveau de la logistique, au niveau des renseignements et au niveau de l’appui aérien la Monusco serait utile en associant encore une fois ses efforts à celles de nos forces armées pour que ces quelques éléments soient identifiés et qu’ils soient mis hors d’état de nuire », explique-t-il. Depuis Kinshasa, Martin Kobler, le chef de la force onusienne a appelé « au lancement le plus rapidement possible de missions communes FARDC et Monusco. »

Un massacre en préparation ?

Quelque 80 personnes tuées en l’espace d’un mois sur le seul territoire de Beni, au Nord-Kivu. On parle également d'assassinats et d'enlèvements en Ituri, dans la province orientale. L’insécurité qui resurgit dans la partie Est du Congo-Kinshasa inquiète plus d’un observateur, et certains analystes lancent l’alerte sur un massacre de grande ampleur, qui serait en préparation dans la région. Selon eux, la réactivation de différents foyers de tension dans la partie est du pays ne trompe personne.

Ils pensent aussi que certains Congolais participent à ce complot. « Nous voulons une mission d’enquête indépendante avec en son sein la véritable société civile et la Communauté internationale, afin de faire toute la lumière sur les événements actuels », déclarent des députés nationaux. Sinon, selon ces mêmes députés, les efforts déployés jusque-là avec le soutien de la Monusco risquent d’être anéantis.
 


Lundi 20 Octobre 2014 - 16:48


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