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28e sommet Afrique-France: espoirs et attentes de la jeunesse invitée



28e sommet Afrique-France: espoirs et attentes de la jeunesse invitée
Le Nouveau sommet Afrique-France s’ouvre ce vendredi 8 octobre à l’Arena de Montpellier (sud). Un rendez-vous où ont été invités près de 3 000 jeunes venus du continent ou membres de la diaspora. Une édition particulière, sans chefs d’État africains. Rencontre avec cette jeunesse placée au premier plan.
 
Soleil automnal et ambiance particulière à Montpellier. Dans l’air, rien ne laisse penser que cette ville du sud de la France s’apprête à accueillir un incontournable des relations entre le continent et l’Hexagone : le traditionnel sommet Afrique-France, 28e du nom, plus de quatre ans après la dernière rencontre en janvier 2017 à Bamako, au Mali.
 
Ce jeudi, à quelques heures de l’ouverture du rendez-vous dans la grande salle de l’Arena, Montpellier n’est pas une ville bunkerisée comme souvent en ces occasions. Seules quelques affiches, pour vanter le festival qui se tient depuis le début de la semaine, rappellent l’événement à venir. Peut-être un premier signe qui ne trompe pas que ce sommet ne sera définitivement pas comme les autres. En effet, mis à part le président français, aucun chef d’État n’est attendu ce vendredi.
 
« Ça remet le citoyen africain au premier plan »
« Forcément, c’est étonnant, confie Jean-Jacques Lumumba. Ce jeune lanceur d’alerte, militant anticorruption, fait partie des 3 000 participants invités à Montpellier. C’est étonnant parce que ce sont quand même eux, les présidents, qui sont à la tête de leur pays et qui ont un pouvoir de décision. En même temps, ça remet le citoyen africain au premier plan. »
 
Et pour y arriver, le jeune Congolais estime qu'il faut entamer un changement de paradigme : « C’est le moment pour la jeunesse de penser et repenser son rôle et c’est un changement de cap de la France. Il faut un nouveau partenariat avec le citoyen. C’est au citoyen africain de prendre ses responsabilités et d’apporter des solutions pour notre continent sans compter sur l’aide de la France. »
 
Pas de sujet tabou
Une France que Fatimata Diosso connaît bien puisque cette championne paralympique ivoirienne vit à Dijon. C’est là, après avoir habité à Blois, qu’elle s’entraîne, avec comme objectif les jeux de Paris en 2024. Très engagée pour l’intégration des porteurs de handicap, elle nous avoue avoir dit oui tout de suite quand l’Élysée lui a proposé de venir à Montpellier.
 
« C’était une évidence d’être là. Je souhaite avant tout rencontrer des homologues, échanger. Ce format sans chef d’État, je trouve cela plutôt bien. Ça fait baisser la pression, les langues vont pouvoir se délier et surtout, il n’y aura pas de sujet tabou. »
 
Pas de sujet tabou, c’est aussi l’envie d’Amina Zakhnouf. Cette jeune Marocaine, cofondatrice d’un incubateur de politiques publiques JMA, a une place à part pour cette rencontre puisqu’elle fait partie des onze jeunes sélectionnés et qui doivent débattre en direct pendant près de deux heures avec le président français Emmanuel Macron. « Pour moi, le deal dès le départ, c’était que l’Élysée ne sache pas les sujets que l’on veut aborder. De leur côté, ils ne nous ont donné aucune indication, on nous a laissé quartier libre. On veut une discussion franche tous les onze et on fera tout pour l’avoir », prévient-elle.

RFI

Vendredi 8 Octobre 2021 - 16:04


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