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3e mandat : L’archevêque d'Abidjan sermonne Alassane Ouattara



3e mandat : L’archevêque d'Abidjan sermonne Alassane Ouattara
 
La candidature de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 « n’est pas nécessaire », a déclaré lundi l’archevêque d’Abidjan, l’archevêque d'Abidjan Jean Pierre Cardinal Kutwa face à la presse.
 
Devant la situation socio-politique du pays qui aborde « un virage dangereux (…). Je ne peux pas ne pas me tourner avec respect vers le président de la République, chef de l'Etat dont la candidature à ces prochaines élections, n'est pas nécessaire à mon humble avis », a dit l'archevêque d'Abidjan.
 
Selon lui, « son devoir régalien de garant de la Constitution et de l'unité nationale appelle son implication courageuse, en vue de ramener le calme dans le pays, de rassembler les Ivoiriens, de prendre le temps d'organiser les élections dans un environnement pacifié par la réconciliation ».
 
L'archevêque d'Abidjan, a dans sa déclaration intitulée « appel au respect du droit dans la concertation », invité instamment « tous les Ivoiriens à renouer avec le dialogue pour que la parole, respectueuse des différences, prenne le pas sur les velléités d'embraser le pays ».
 
« J'en appelle solennellement à la conscience individuelle et collective afin qu'un terme soit mis à la violence et que place soit faite au dialogue », car « la Côte d'Ivoire, notre pays est un pays de dialogue par tradition », a-t-il lancé.
 
Justifiant son propos, il a dit que sa responsabilité de pasteur se trouve engagée devant la nation, devant l'histoire et devant le monde entier. Il s'imposait alors à lui de donner « une parole de consolation qui en même temps invite à la non-violence et au dialogue ».
 
Depuis le 13 août 2020, certains citoyens ont pris les rues, à travers le pays, pour protester selon eux contre un troisième mandat de M. Ouattara, qui violerait la Constitution. Une situation qui a conduit à des violences, des morts d'hommes lors de manifestations et des dégâts matériels importants.
 
« Devant un tel spectacle désolant et déshonorant pour notre pays et pour l'Afrique, peut-on honnêtement rester inactif et passif, pour ne pas dire indifférent ? Peut-on garder le silence et laisser le présent et l'avenir de notre pays être dévoré par l'épée et le feu ? », s'est-il interrogé.
 
Il a par ailleurs fait observer que « l'un des moyens pour aller à la réconciliation est le respect des lois que l'on se donne bien plus que les élections (…) la loi est dure mais c'est la loi », tout en relevant que des explications des rédacteurs de la Constitution ont été suffisamment abondantes.
 
« A notre avis, il ne devrait pas avoir de lectures différentes, sources des affrontements actuels. Malheureusement, la loi fondamentale de notre pays semble nourrir les violences en ce que des écoles d'interprétations s'opposent », a-t-il ajouté.
Avec Apa


Mardi 1 Septembre 2020 - 16:25


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