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5 millions remis aux populations pour la lutte contre le Covid-19: l’adjoint au maire Abdou Mbengue tire sur la SODEFITEX

A l’image de plusieurs habitants de Vélingara, Abdou Mbengue, adjoint au maire de cette commune du Fouladou, est très remonté contre la SODEFITEX qui, selon lui, s’est manifestée de façon insignifiante dans le cadre du soutien aux populations engluées dans la précarité sous l’impact économique du Covid19.



5 millions remis aux populations pour la lutte contre le Covid-19: l’adjoint au maire Abdou Mbengue tire sur la SODEFITEX
Outre la psychose qu’elle a engendré dans le pays, la pandémie du coronavirus continue semer la discorde entre collectivités territoriales et certaines entreprises jugées pingres dans l’élan de secours aux populations initié par l’Etat pour atténuer l’impact économique de la pandémie. Ainsi, après la Sonatel à Dakar, la SOCOCIM à rufisque, c’est au tour de la SODEFITEX d’être indexée à Vélingara où est implantée une de ses usines. malgré l’importance de son chiffre d’affaires et son ancrage historique dans la localité, cette industrie textile n’a débloqué qu’une maigre somme de 5 millions en guise d’appui à des populations sommées de suspendre leurs principales activités économiques.

«C’est inconcevable de voir aujourd’hui avec l’ampleur de cette pandémie, au moment où de simples particuliers ont dégagé jusqu’à 11 millions pour aider les pauvres, la SODEFITEX qui s’est installée dans notre commune depuis 1972 nous balancer une piètre somme de 5 millions. Or, ces populations de Vélingara ont tout donné à cette entreprise. D’ailleurs, malgré les difficultés traversées par la SODEFITEX au fil des années, 70 % de sa production textile provenaient toujours du département. En conséquence, dans ces moment de crise économique due à la pandémie, elle devrait songer à renvoyer l’ascenseur aux habitants et agriculteurs de la localité», soutient avec amertume le 2ème adjoint au maire de la commune de Vélingara.

Poursuivant ses remontrances à l’encontre de la Société de développement des fibres textiles (SODEFITEX), M. Mbengue soutient que l’entreprise en question ne verse aucun franc ç la mairie. Actuellement, déplore-t-il, «la SODEFITEX ne paie pas de taxe à la mairie car depuis 1960 elle bénéficie d’une exonération fiscale. Pourtant avec l’acte 3 de la décentralisation, même si elle bénéficie de cette faveur de l’Etat, au niveau local, elle devrait au moins payer une taxe à la municipalité ». Ce qui, aux yeux de l’adjoint au maire, devrait pousser l’industrie textile à se racheter sur le volet social en faveur des populations mais hélas, à l’en croire, la SODEFiTEX est aux abonnés absents en ce qui concerne la responsabilité sociétale d’entreprise (Rse). « Si cette société venait au moins en appui à la gouvernance locale dans le cadre de la responsabilité sociétale de l’entreprise, les populations allaient applaudir. Ailleurs on voit des entreprises construire des postes de santé, des salles de classes et autres infrastructures en faveur des habitants, mais chez nous à Vélingara, la SODEFITEX n’a rien fait hormis une petite salle dédiée aux professeurs. Et même pour ce geste insignifiant, il a fallu que les populations ruent dans les brancards. Maintenant, il est temps que les dirigeants de la SODEFITEX se ressaisissent » a interpellé l’élu local.

"Une bombe à retardement"
L’autre raison de la fureur des populations est le désastre environnemental engendré par l’activité industrielle de la SODEFiTEX implantée au cœur de la localité. Alors que l’adjoint au maire évoque une bombe à retardement du fait d’un danger chimique, pour Saliou Diallo, jeune activiste de la commune et membre de la société civile, cette industrie textile devrait revoir sa position car les habitants s’inquiètent de plus en plus de ses effets néfastes dans la ville. « Il est temps que la SODEFITEX songe à sa propre délocalisation. C’est une usine qui pollue notre environnement et ses effets sont devenus un véritable danger pour nous, habitants de Vélingara.

Actuellement, la jeunesse commence à se poser des questions sur l’utilité réelle de cette entreprise au sein de notre communauté dans la mesure où on ne voit pas ses retombées. Elle exploite plus les ouvriers qu’elle ne les sert » s’insurge l’activiste au cœur des enjeux politiques et environnementaux de sa localité. D’après lui, toutes les populations du département s’attendaient à voir la SODEFITEX à leur chevet en cette période de soudure occasionnée par le coronavirus. il rappelle que, hormis l’agriculture, la principale activité économique des jeunes du département est l’activité de transport à travers les motos-taxis. or, avec la politique de prévention contre la propagation de la pandémie, cette activité qui était la principale source de revenus des jeunes a été interdite. 

Le Témoin


Mardi 14 Avril 2020 - 10:26


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