Frappé en cellule par trois détenus et achevés par deux matons, dans le silence de la nuit. Bâillonné et menotté par le dos, il lui était impossible de crier. Telle est la terrible réalité qui entoure la mort de Cheikh Maleyni Sané. Les deux matons, en cause, ont rejoint, hier vendredi les trois détenus dans la garde-à-vue. Les deux tortionnaires présumés se nomment Thomas Faye et Pape Mor Diané alors que les détenus ont pour noms Boubacar Bangoura, Ngouda Cissé et Pape Diokhané, tous en attente d’un jugement devant la Cour d’assises pour des fait criminels.
Parlant des premiers éléments de l’enquête de la Sûreté Urbaine (SU) suite au décès à Rebeuss de Cheikh Maleyni Sané. Des témoignages attestés que ce dernier a été « extrait » entre « 2 heures et 3 heures du matin » par deux matons le jour du drame. Trois détenus qui sont dans la même chambre que le défunt, ont été interrogés et placés en garde à vue.
Hier le ministère de la justice sort un communiqué pour informer que suite à l’enquête « il s’avère que le détenu, Cheikh Maleyni Sané, mort dans la prison de Rebeuss, à été extrait à deux reprises entre 02 et 03 heures du matin de sa cellule, menottes aux mains par des agents de l’Administration pénitentiaires. L’enquête a permis de révéler l’identité de ces deux agents. Les deux agents identifiés viennent d’être arrêtés, ce soir, vendredi 20 décembre 2013, et seront poursuivi devant la justice compétente... ».
Les deux personnes interpellées en même temps que Sané par l’Office Centrale de Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants (OCRTIS) ont été formelles. « Ce dernier n’avait aucune blessure lorsqu’il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt. Invité à fournir les noms des deux matons, P. Diokhané craque en garde-à-vue : il s’agit des nommés T. Faye et P. M. Diané. La nuit des faits, disent-ils, Sané délirait en sadonnant à un « zikr », alors que les autres détenus veulent dormir.
Ainsi, il a été molesté avant que P. Diokhané ne fasse appel aux deux gardes pénitentiaires. Il demeure constant que P. Diokhané, B. Bangoura et N. Cissé ont molesté le « perturbateur » avant les deux gardes pénitentiaires ne viennent le cueillir et l’achever. La mort par strangulation indique que la victime est morte étouffée. Et les blessures par objet contendant laissent penser qu’elle a été matraquée. Enfin, les traces décelées par le certificat de genre de mort sur sont coup laissent croire qu’il a été bâillonné. Selon les révélations de Libération, l’Administration pénitentiaire est montée au créneau pour accuser injustement la police et jurer que les matons sont blancs comme neige.
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