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Démolition des habitats de la Cité Tobago : les propriétaires de maison « corrige » le Premier ministre

Le collectif des victimes de la cité sise derrière la cité Tobago revient à la charge. Il a démonté les arguments du chef du gouvernement sénégalais lors de son passage à l’hémicycle. Ce dernier avancé des chiffres pour justifier la démolition. Pour les impactés et leur avocat, les autorités sont dépassées par les faits.



Démolition des habitats de la Cité Tobago : les propriétaires de maison « corrige » le Premier ministre
Lors de son passage devant l'Assemblée nationale, jeudi dernier, le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, avait déclaré que 75% des 434 maisons détruites en étaient aux fondations. Le coordonnateur dudit collectif, Dao s’est lancé dans un petit calcul déductif pour invalider la version du chef du gouvernement.
 
Selon Daouda Mbengue, « avec 8 ex-caveuses en 5 jours, chaque machine a détruit en moyenne 8 fondations quotidiennement. Connaissant leur performance, une seule d’entre elles peut détruire facilement les 325 fondations. Par conséquent, nous réaffirmons que 402 maisons ont été rasées dont 181 R+1 en finition, 132 rez-de-chaussée en finition et le reste des fondations et murs de clôture », dément-il.
 
Il ajoute, « lorsque le Premier ministre parle de 8 maisons rasées, c'est qu'il ne maîtrise rien. Une vingtaine de maisons étaient occupées avant les démolitions. Ces précisons sont importantes car l’Etat veut gagner la bataille de la communication. C’est pour cela qu’il veut justifier l’injustifiable, l’inacceptable. Ils auraient dû venir sur le terrain mener une enquête exhaustive avant de faire quoi que ce soit. Mais à la va-vite, il a ordonné la démolition de constructions d’honnêtes citoyens. Les desseins sont inavoués », renchérit l’avocat du collectif, Me El Hadji Diouf.
 
Les victimes, dans les colonnes du journal « Enquête », ont opposé une série de décrets et documents authentiques dont le décret du 2006-108 en date de février 2006, l’arrêté interministériel du 23 juin 2005, l’accord préalable du ministère de l’Urbanisme et de l’Assainissement du 7 janvier 2010 sur le titre foncier 4956DG et l’approbation de la possession coutumière par la mairie de Yoff en date du 8 octobre 2010.
 
« Tout le monde sait que le chef de l’Etat a été très mal informé. C’est une décision malheureuse, injustifiable et indéfendable. Que Macky Sall qui avait promis un toit à chaque Sénégalais rectifie le tir avant qu’il ne soit trop tard. Qu’il arrête le massacre, qu’il indemnise les victimes et que la paix s’installe définitivement sur ce site. Nous allons continuer le combat car on ne peut pas assister à sa propre mort programmée. Les Sénégalais l’ont élu pour être heureux, pas pour souffrir », fulmine l’avocat. 


Lundi 29 Juin 2015 - 17:24


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