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Informer au Soudan du Sud: le découragement des journalistes

Les autorités de Juba ont ordonné en début de semaine la fermeture du principal journal anglophone du pays, le Nation Mirror, au motif qu'il avait fait sa Une sur un rapport de la fondation américaine The Sentry, créée entre autres par l'acteur George Clooney. Ce rapport dénonçait la manière dont les élites politiques du pays s'étaient enrichies en profitant de la guerre civile. L'actuel président Salva Kiir, et son ancien vice-président, Riek Machar, aujourd'hui passé dans l'opposition, étaient nommément cités par le rapport. Cette fermeture est significative des atteintes aux droits des journalistes au Soudan du Sud.



Cet ancien rédacteur en chef d'un quotidien national a carrément préféré cesser ses activités de journaliste en raison du contexte de répression en vigueur au Soudan du Sud. Nous préférons ne pas donner son nom, par mesure de sécurité.

« J'ai été totalement dépité par ce qui s'est passé. Le régime est en train d'enfermer les médias dans un mur de silence. C'est très choquant que ça se soit terminé comme ça. Le journalisme devient une prison de silence au Soudan du Sud. C'est avec ce genre de régime qu'on essaie de composer.
A présent nous ne sommes plus des journalistes, nous devons écrire ce que le gouvernement nous dit d'écrire !

Si tu parles, tu es susceptible de te faire tuer, ou emprisonner. Moi-même, après 28 années sur le terrain, j'ai fini par arrêter le journalisme l'année dernière. J'ai arrêté parce que j'étais menacé, on m'a dit que si je ne me taisais pas, je ne survivrais pas », raconte à RFI ce confrère.

Source: Rfi.fr



Samedi 17 Septembre 2016 - 09:34


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