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Afrique du Sud: Jacob Zuma chahuté pendant son discours annuel

En Afrique du Sud, le discours annuel sur l’état de la Nation du président Jacob Zuma au Parlement a été interrompu ce jeudi 12 février, notamment parce qu’une partie de l’opposition avait décidé d’interpeller le chef de l’Etat au sujet d’un scandale sur l’utilisation de fonds publics pour la rénovation de sa résidence privée. Ainsi qu’il l’a promis, le leader populiste des EFF (Combattants de la Liberté Economique), Julius Malema est intervenu.



Le président Jacob Zuma n’a même pas parlé cinq minutes avant qu’un député du parti de Julius Malema ne se lève pour l’interrompre en lui demandant quand il allait rembourser l’argent. L’utilisation de 17 millions d’euros pour rénover la résidence privée  du chef de l’Etat est un vieux scandale. Julius Malema avait prévenu et rappelé que le président n’avait jamais répondu au Parlement à ce sujet.

L’un après l’autre, les députés des EFF se sont, par conséquent, levés pour interrompre le président et lui poser la question. « Est-ce que l’on peut demander au président quand est-ce qu’il va rembourser l’argent comme l'a recommandé la médiatrice de la République ? », ont demandé les députés du parti radical.

Après 30 minutes d’échauffourées, la présidente de l’Assemblée a finalement appelé les forces de l’ordre. Malema et ses députés sont violemment expulsés du Parlement par les forces de sécurité. Vingt-cinq députés ont ainsi été évacués. Plusieurs d’entre eux ont été blessés.

Le principal parti de l’opposition, l’Alliance Démocratique, a ensuite protesté contre l’intervention de la police nationale dans l’hémicycle. Pour eux, il s’agit d’une atteinte à la démocratie que de faire intervenir les forces de l’ordre pour évacuer des parlementaires. Et à leur tour, les 89 députés de ce parti ont quitté le Parlement.

Dehors, Julius Malema a dénoncé un Etat policier. « Voilà ce qui arrive en Afrique du Sud quand les gens posent des questions légitimes. Ils sont agressés et la police est appelée pour les arrêter. Et nous sommes vraiment contents que l’Alliance démocratique ait eu le courage de s’opposer à ce que le Parlement devienne un Etat policier », a-t-il dit.

Le président Jacob Zuma a, lui, repris son discours avec une heure de retard, comme si de rien n’était, mais avec plus d’un quart des députés en moins dans l’hémicycle.


Rfi

Vendredi 13 Février 2015 - 01:26


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